L’ouverture du théâtre le 13ème Art à place d’Italie : un événement historique.

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Devant un parterre fourni de journalistes, tous les acteurs de ce projet d’envergure, notamment l’équipe du 13ème art, Gilbert Rozon et Olivier Peyronnaud en tête, et le maire du XIIIe arrondissement, Jérôme Coumet, étaient présents en ce 7 septembre 2017 pour une conférence de presse très émouvante.

Un souffle de renouveau dans la culture qui nous vient du Québec

Gilbert Rozon l’a rappelé, pour lui, comme pour beaucoup de Québécois et de francophones à travers le monde, la France est la mère patrie de cœur. Et c’est à ce Québécois exceptionnel que la mère patrie reconnaissante doit la création de ce lieu de vie culturelle à vocation pluridisciplinaire, tel que la France n’en avait pas vu créé depuis quatre-vingt ans, avec le Théâtre de Chaillot.

ouverture historique

Et cette décision, ce pari, ce rêve, a vu le jour au lendemain des événements tragiques du Bataclan. La nécessité de poser des actes contre la barbarie est apparue, rappelant que la France véhicule par sa langue et sa culture, une vision du monde qui est démocratique, humaniste et éclairée.

Derrière le succès planétaire de Juste pour rire, reste « l’émotion intacte » du spectacle vivant que Gilbert Rozon définit comme « un moment de communion dans un monde où tout va tellement vite » qui permet « d’écouter quelqu’un et, de temps en temps, de toucher aux étoiles. »

«  Le théâtre c’est simple, on s’assied dans le noir pour écouter la lumière » disait Bobin, et c’est jusque dans l’architecture que cette recherche de lumière s’inscrit puisque les architectes responsables de ce projet (ceux-là même qui avaient ouvré au Palais Omnisport de Paris Bercy) ont prévu des jeux de miroirs dans la salle, comme une métaphore de la mise en abîme de ce lieu dans un centre commercial baigné de lumières.

place d'italie théâtre

Un lieu de vie culturelle qui correspond à un véritable besoin

Le maire, très investi dans cette aventure, s’est félicité que le XIIIe arrondissement « retrouve une identité culturelle ». Voilà dix ans en effet que ce lieu, qui fut un ancien cinéma Gaumont, était fermé, et un projet de centre de fitness avait même été évoqué. C’était sans compter sur la bonne volonté d’hommes et de femmes engagés, notamment l’association Grand écran.
Olivier Peyronnaud, le directeur du théâtre, l’a rappelé : « il n’y a jamais assez de théâtres ». Il entend avec toute son équipe faire de ce lieu « une maison pour les artistes et pour le public », « un lieu de démocratie ».