Ce qui reste d’un amour : une pièce touchante et parfaitement ciselée

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De nos jours, à paris… Alice et Hugo sont tous deux artistes, elle comédienne, lui musicien. Tous deux la quarantaine.

L’histoire d’un amour…

Après un an de séparation, Alice sonne chez Hugo, en pleine nuit. Engagés l’un et l’autre dans une autre relation, les anciens amants sont embarrassés et cherchent à masquer leur trouble. Ils s’aiment encore tout en sachant pertinemment tous deux que leur histoire est impossible.

Ce qui reste d’un amour ? Tu m’auras appris à faire fonctionner la cafetière ! Je ne t’aime plus. Je ne pense plus à toi, sauf quand je prépare le café, dit non sans dérision Alice à Hugo.

Un an très exactement après cette nuit-là, c’est Hugo qui sonne chez Alice. Il cherche à comprendre pourquoi elle n’a répondu à aucun de ses messages et plus donné aucun signe de vie.

Une pièce portée par ses acteurs et son texte subtil

Le duo d’acteurs fonctionne admirablement. Les comédiens sont remarquables. Une interprétation toute en justesse et humour, entre rire et émotion.

Le texte de Carlotta Clerici, entre esprit subtil et réflexion profonde sur l’amour, est parfaitement ciselé, avec des répliques vives, piquantes, parfois aigres. Il nous tient en haleine, jusqu’au rebondissement final. L’amour est bien la plus puissante des drogues !

L’amour – le vrai – ne meurt pas. Il est éternel. Ce sont les relations qui prennent fin.

Cette pièce est un vibrant éloge à la passion amoureuse, dans toute sa complexité, ses malentendus et ses contradictions. Sa puissance. Et plus encore, son Mystère Éternel !

 

Mais au-delà, ce qui reste d’un amour ? Si c’était un livre, finalement ; un spectacle théâtral !

Dans quelle optique ? L’on peut penser à ces mots de Musset. Ecrire sur les femmes que l’on a aimées : une manière de les immortaliser ou de les tuer de son cœur ?  Les deux peut-être ? Au choix de l’auteur, et du lecteur ou du spectateur !

Après le grand succès de L’idiot et du Portrait de Dorian Gray, Ce qui reste d’un amour : un spectacle à voir, absolument ; par les Grands Amoureux, Intenses et tous les autres…Signalons également l’excellent Misanthrope, interprété par la même compagnie.

 

Informations pratiques : 

Théâtre des Lucioles
10, rue du rempart Saint-Lazare
84000 Avignon

Du 7 au 30 juillet à 19h
Relâche les 13,20,27 juillet

Texte (éditions Les Cygnes) et mise en scène : Carlotta Clerici
Interprètes : Thomas le Douarec, Caroline Devismes
Musique : Aldo Gilbert
Lumières : Stéphane Balny
Photographe : Attilio Marasco
Décor : J. Lebertre, D.Lionne
Attachée de presse : Dominique Lhotte