Critique « The Toys that made us » S1 (Netflix): Ode à la culture geek !

0
599

The Toys that made us est une série documentaire produite par Netflix. Cette première partie présente 4 jouets de légendes dans ces 4 épisodes de 50 minutes.

The Toys that made us est un documentaire sur l’exploitation et la création des jouets de l’enfance de millions de jeunes. Les interviews des créateurs ou des fans des créations permettent d’éclairer sur l’histoire des jouets.

Cette saison 1 est en réalité la première partie de la série qui durera 8 épisodes. Chaque épisode de The Toys that made us raconte les réflexions qu’il y a eu autour de la création des jouets.

Les personnes interrogées par l’équipe nous permettent de réaliser que ce ne sont pas des actes puérils et irréfléchis. Chaque épisode est très instructif et riche d’anecdotes. On y parle autant de la forme du ou des jouets que de l’aspect juridique du marketing de ces derniers.

La voix off et le montage rythment très agréablement les épisodes. Ils arrivent à rendre l’histoire vivante et attrayante. On a l’impression de voir une sitcom.

Le générique bien rétro renforce cette logique. Le dessin animé rappelle l’enfance et certains des jouets présentés dans les épisodes. On pense au générique des Simpsons avec les couleurs et le rythme des images et de la musique.

The Toys that made us nous explique les risques du parcours. La concurrence est très présente et très farouche. Dans l’épisode sur Barbie, l’une des personnes interviewée va même jusqu’à dire que pour pouvoir rester au top, elle utilisait des méthodes pas très orthodoxes. 

De nombreuses contrefaçons sont également présentes. Certaines peuvent être utiles pour se souvenir de certains jouets et d’autres uniquement pour que la concurrence puisse s’enrichir sur un effet de mode. Des collectionneurs partagent dans ces épisodes leurs pièces les plus folles !

a bootleg star wars figurine from china shown in the toys that made us.png Critique "The Toys that made us" S1 (Netflix): Ode à la culture geek !

The Toys that made us revient également sur les polémiques que certains jouets ont pu susciter. Barbie, par exemple, a été très complexe à concevoir. Effectivement, il y avait de nombreuses critiques à l’égard de sa poitrine. La sexualisation du corps de la poupée a changé la poitrine nourricière en un objet de désir. La série explique comment ils ont transformé la poitrine de la poupée pour qu’elle choque le moins possible.

The Toys that made us montre très clairement la société de consommation américaine. Les sociétés pour faire face aux demandes des clients et pour contrer la concurrence décline des jouets pour plus de profit. Les dirigeants des grandes compagnies n’hésitent pas à prendre des risques quitte à faire des jouets improbables comme une poupée Barbie qui verrait ses seins pousser à l’adolescence.skipper Critique "The Toys that made us" S1 (Netflix): Ode à la culture geek !

L’évolution des jouets est aussi le résultat de la société. Par exemple, lorsque le féminisme a ouvert des portes, Barbie est devenue médecin, astronaute etc… Ce genre d’identification donne envie aux petites filles de poursuivre leurs rêves. Cependant, on remarque aussi que GI Joe est né en surfant sur l’esprit des américains vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale. Ils ont voulu créer une poupée pour garçons sans que cela fasse trop efféminé.

La création d’un jouet pour ensuite le faire évoluer dans d’autres univers (cinéma, télévision etc…). La série ne s’intéresse pas uniquement aux jouets qui sont issus de produits dérivés.

Les intervenants sont pertinents et on sent qu’ils savent de quoi ils parlent. En effet, des images d’archives décrivent les débuts des créations.

The Toys that made us joue aussi sur la transparence. Ils n’hésitent pas à indiquer lorsqu’ils n’ont pas pu interviewer les bonnes personnes en les indiquant dans un carton (par exemple George Lucas dans le premier épisode).

Des interviews franches permettent de comprendre mieux l’univers des créateurs de ces jouets. L’équipe de The Toys that made us n’hésite pas à choisir des intervenants qui racontent des anecdotes instructives.