Critique « The Mandalorian » saison 2 épisode 2 : à déconseiller aux arachnophobes

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Après un premier épisode efficace, qui ramenait le spectateur dans l’univers agréable de The Mandalorian, le second épisode est une suite logique. Réalisé par Peyton Reed (Ant-Man), ce deuxième épisode est, à l’instar des autres opus, une petite sucrerie délicieuse qui conserve cependant les défauts inhérents du show.

Dans ce deuxième épisode, Mando se retrouve sur une planète gelée inhospitalière, sans avoir la confirmation qu’il s’agit de Hoth. Djin Djarin est pris en chasse par des rebelles. Il se cache dans une crevasse inquiétante, le Razor Crest endommagé. Il doit de plus, emmener un passager inattendu sur sa planète. Bref, l’intrigue est posée, et ce nouvel épisode demeure un véritable plaisir de fans.

Un épisode sans conséquence

Comme souvent dans The Mandalorian, l’épisode de cette semaine n’a pas énormément d’incidence sur l’intrigue globale de la saison. Comme souvent, Jon Favreau choisit de raconter les problèmes habituels du mandalorien plutôt que de faire avancer l’action entourant Baby Yoda et ses origines. Le show préfère en garder en réserve et ainsi, comme d’habitude, raconter une histoire annexe, anecdotique, et dénuée d’impact. Ainsi, le Mando se retrouve bloqué sur cette planète, et affronte quelques péripéties sans grand suspense. Notre héros brave une horde d’araignées empruntée à Harry Potter ou Le Seigneur des Anneaux, tout en rendant hommage au Alien de Ridley Scott. Même si les créatures ont une apparence stylisée, l’idée manque néanmoins de nouveauté…

Critique "The Mandalorian" saison 2 épisode 2 : à déconseiller aux arachnophobes

Niveau originalité, ça ne se place pas bien haut. Mais force est de constater la capacité de Jon Favreau à néanmoins passionner son assistance. Parce que même si les spectateurs sont envoyés dans un univers connu, ponctué de stéréotypes, et qui manque de renouvellement, la maîtrise artistique du produit est indéniable.

Jon Favreau et son équipe proposent d’épisode en épisode, une beauté plastique éclatante. Portée notamment par une direction artistique somptueuse, et un véritable souci d’authenticité. Jon Favreau appuie son désir de revenir à un Star Wars old school, magnifié par de superbes décors, des costumes, des marionnettes et autres animatronics nostalgiques. The Mandalorian a une puissante identité graphique, appuyée par une photographie impressionnante et une bande originale inspirée. Et même si cet épisode 2 est assez commun, il propose une fois de plus des créatures au design raffiné, et une action indiscutablement fluide. Mention spéciale à la séquence d’ouverture géniale et à une course-poursuite en vaisseaux rondement menée.

The Mandalorian : une série efficace

Peyton Reed ne révolutionne pas la série mais propose quarante minutes de pur spectacle. De plus, les quelques maladresses du premier épisode sont corrigées. Ce nouveau chapitre est mieux rythmé, les dialogues sont légèrement moins mécaniques et les situations sont mieux amenées. En tout cas, d’une manière plus subtile. On soulignera également l’écriture de Baby Yoda, qui transforme la mascotte adulée en tueur de bébés. Une légère irrévérence que l’on doit certainement au metteur en scène de Ant-Man, qui jouait déjà avec l’insolence de Scott Lang dans le Marvel Cinematic Universe.

Critique "The Mandalorian" saison 2 épisode 2 : à déconseiller aux arachnophobes

Enfin, Peyton Reed délaisse l’hommage au western du premier épisode pour lorgner davantage vers l’horreur, rendant un hommage discret aux œuvres de John Carpenter, et notamment à The Thing. Bref, rien de bien nouveau dans le paysage de The Mandalorian, mais c’est toujours un plaisir non dissimulé.

Très efficace l’épisode 2 de The Mandalorian. Peyton Reed offre une réalisation léchée, avec notamment une scène d’ouverture musclée et une course-poursuite en vaisseaux réussie. Épisode de transition agréable, qui agrémente encore un peu plus le mythe Star Wars.