Des ribambelles de séries Marvel sur Disney +

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Le Marvel Cinematic Universe envahit déjà nos salles depuis 2008, maintenant c’est au tour de nos salons d’être squattés par les séries Marvel sur Disney +. 

Wanda/Vision – Exercice de style

Passé l’exercice de style très intelligent des trois premiers épisodes, arrivent les révélations à s’y perdre quelque peu et l’entrée un peu branlante dans le fantastique avec la deuxième sorcière.

Mais une très belle scène de bataille finale relève le niveau. Cette série atypique et audacieuse délivre un très bel hommage aux anciennes sitcoms. Persistez même si le début vous décourage !

Falcon et le soldat de l’hiver – L’Amérique a besoin d’un Captain America noir… mais pas nous

La série ne brille pas par son originalité, je dirais même plus qu’elle est trop solennelle. Côté personnages, on a droit à l’archétype du chic type et un soldat de l’hiver, malgré tout ce qui a été amené au préalable, des plus éteints. Falcon et … essaye de nous vendre un nouveau Captain America qui plus est qui est noir.

On aura le temps d’assister à un petit laïus sur le racisme comme si tous les téléspectateurs étaient universellement américains et avaient leur problème avec la blancheur de la peau , c’est trop compassé. Seul éclair de génie, le premier successeur du Captain, méchant et violent à souhait.

Loki – Une série centrée sur le meilleur antagoniste Marvel

Une divagation de science-fiction au beau milieu d’une franchise fantastique qui s’assimile d’une drôle de façon au milieu des films de la saga Avengers. D’un côté, éperdument improbable et de l’autre, terriblement distrayant.

Il est amusant de constater les dialogues où la verbomanie de Loki se confronte au don de synthèse lapidaire de Mobius, à même de déceler le vrai du faux dans les balivernes célestes. Le TVA me rappelle la mécanique bureaucratique futuriste de Brazil.

What if… ? – « L’espace, le temps, la réalité ne sont pas des éléments linéaires »

Face à l’expansion – pour ne pas dire l’hémorragie – de l’univers Marvel offrant une magnifique promotion à Disney+, les séries pullulent. Et un peu d’audace (même animée) est réconfortante et vivifiante.

Ce multivers si vanté pour ce qu’il est exploité entre enfin en jeu. On a ainsi l’occasion de croiser nos super-héros avec un détail changé dans leur film. Mais c’est un peu spécial pour les deux derniers épisodes car, gardant une mécanique semblable, il est une sorte de synthèse à tous ces épisodes avec un air de déjà-vu par rapport aux films(modifiant uniquement l’antagoniste qui réunit les pierres d’infinité, Thanos pour Ultron; cela ne sert qu’à prouver un peu plus l’interchangeabilité de leurs méchants).

Hawkeye – Le plus négligeable Avengers

Faire une série sur le plus inexistant des Avengers relevait de l’épreuve épineuse mais il se révèle en cela astucieux parce qu’il ne se prend pas au sérieux, à l’image de la comédie musicale sur la bataille de New York.

Néanmoins, l’apparition du méchant dans le final est dérisoire tout comme le rôle joué par Yelena, pour laquelle je m’attendais à davantage d’importance. En même temps, en seulement six épisodes, pas le temps pour les prouesses scénaristiques.

Moon knight – « Vous n’imaginez pas tout ce que les dieux cachent aux humains »

Le MCU a en quelques sortes trouvé un super-héros à la hauteur d’un Indiana Jones. L’apport de la mythologie égyptienne est véritable. Malgré la maladie mentale, c’est-à-dire une dissociation de la personnalité, qui est, elle, bien traitée, c’est sur l’écriture des personnages que le bât blesse ; on ne saura presque rien de Steven et Marc.

De plus, ses pouvoirs ne sont jamais explicités. L’intrigue est balbutiante et on a la vague impression d’avoir regardé six épisodes pour pas grands choses. Et on espérait que la série rejoindrait la chronologie ou apercevoir un autre héros mais là encore c’est la déception qui règne. Fiction honorable mais pas fabuleuse.