Black-ish saison 1 : Une comédie familiale amusante

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Critique de la première saison de la comédie d’ABC Black-ish créée par Kenya Barris. 

Black-ish vient de boucler sa première saison aux Etas-Unis avec un épisode particulièrement divertissant et original. Dans ce final, les jumeaux Jack et Diane doivent préparer un projet d’école sur l’arbre généalogique de la famille. Pour cela, Pops décide de leur raconter une histoire en couleurs sur les relations de son arrière-grand-père avec un gangster impitoyable et cruel pendant les années 1920 au de la renaissance de Harlem (mouvement de renouveau de la culte afro-américaine dans l’Entre-deux-guerres).

Lorsqu’il a été lancé pour la première fois sur ABC, Black-ish a été remarquable en raison de sa diversité culturelle. Au fur et à mesure qu’elle a progressé, la comédie a continué à attaquer des scénarios spécifiques à la culture noire, à enseigner aux enfants l’importance de l’histoire des Noirs, se soucier de savoir si vous êtes « assez noir » ou encore l’homophobie dans la communauté noire. Black-ish a fourni un bon équilibre pour une sitcom de son genre, ce qui fait qu’il a pu bénéficier d’un large éventail de téléspectateurs tout en mettant l’accent sur un groupe minoritaire souvent laissé de côté. Doté d’un casting hétéroclite, Black-ish est sûrement l’une des nouvelles comédies de l’année les plus drôles.

Cet épisode final a été drôle et particulièrement original, une bonne façon pour une sitcom de terminer unehhh belle saison à la télévision. Les scénaristes ont joué sur un format qui n’est pas toujours évident à mettre en scène. Le public est projeté dans une autre époque où Pops raconte à sa famille une histoire à propos de leur patrimoine. Comme beaucoup le savent, retourner dans nos histoires de famille pour un projet d’école est souvent un exercice déprimant et fatiguant. Ce season final a maintenu un équilibre parfait pour nous faire vivre cette histoire. Alors que l’épisode se déroule principalement au cours de la Renaissance de Harlem, les personnages dispose de costumes flashy et de guest stars de luxe comme Puff Diddy ou encore Mary J. Blidge. Le personnage de Pops incarné par l’excellent Laurence Fishburne a été tout simplement étincelant dans son rôle de grand-père intransigeant lorsqu’il s’agit d’aborder la question de ses origines. Son personnage a clairement pris quelques libertés et s’est réellement fait plaisir. Il interroge à plusieurs reprises sa famille à chaque fois que quelqu’un l’interrompt pour avoir un détail particulier. Mais comme nous l’apprend la fin, la chose importante ne réside pas au niveau des détails de l’histoire, mais plutôt sur le fait que cette histoire soit connue de tous.

Tout au long de cette première saison, la comédie a connu certains hauts et bas, mais elle est restée fidèle à ses valeurs même si les spécificités d’être noir varient d’une personne à un autre. Et ceci fut la prémisse de la base de cette série : les Johnsons sont-ils assez noir ? Sont-ils bien ancrés dans leur culture ? Sont-ils à guichets fermés pour jouer au baseball, avoir de l’argent ou pour vivre dans les banlieues ? Ce qui fait également la beauté de cette sitcom, c’est qu’elle ne vit que dans l’hypothèse où il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse. La série gère gracieusement tant de récits différents tout en gardant un bon équilibre.

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Certains téléspectateurs pourront croire que Black-ish ne va pas assez fort quand il vient à dépeindre une famille noire parce qu’il y a si peu de séries sur les familles noires actuellement à la télévision. Il y a également d’autres téléspectateurs qui pensent que la sitcom se concentre beaucoup plus sur la question raciale au détriment des autres thèmes. Au fond, peu importe, car Black-ish prend des libertés avec sa représentation de l’expérience noire, car aucune de ces expériences n’est la même. Ce qui est important, c’est que Black-ish a eu l’occasion de raconter son histoire.

Pour rappel, la série a été renouvelée pour une saison 2 par ABC.