Dire que Westworld était attendu est un doux euphémisme. Prévue à l’origine pour être diffusée en 2015, la série n’est arrivée que ce dimanche sur les écrans américains.
Jonathan Nolan aime les univers différents. Après nous avoir entraîné avec lui sur Person of Interest, le voici à la tête de Westworld, sur le rapport de l’homme à la technologie et l’intelligence artificielle, adaptation du film américain éponyme des années 70.
Westworld est un parc d’attractions futuriste recréant l’univers de l’Ouest américain (Far West) du XIXe siècle. Il est peuplé d’androïdes, appelés « hôtes » (hosts), réinitialisés à la fin de chaque boucle narrative. Les visiteurs, appelés « nouveaux venus » (newcomers), peuvent y faire ce qu’ils veulent sans aucunes conséquences. Mais à la suite d’une mise à jour du programme des androïdes, les dirigeants du parc doivent faire face à plusieurs bugs dans leur comportement.
L’action de la série se déroule donc dans un parc d’attraction, lieu où se rencontrent de riches clients venus vivre le grand frisson. Le parc possède des robots ayant une apparence et un comportement humain, tout en suivant une ligne conductrice. Le personnage de Dolores (Evan Rachel Wood) nous est d’abord présenté. Le pilote s’ouvre avec elle et se termine aussi en sa compagnie.
Un robot est prévu pour restituer quelque chose sans rien apprendre. Mais ce n’est pas le cas des robots du parc, qui, au fur et à mesure des attractions proposées aux humains, engrangent des connaissances. Et c’est là que le bug se produit, la révolution est en marche.
Soutenue par une très belle bande-son (des versions instrumentales de grands classiques du rock), Westworld est une série subtile qui distille au compte-goutte les informations nécessaires à l’avancée de l’intrigue et à sa mise en place.
On en prend quand même plein la vue, mais ce n’est pas ce qui nous intéresse, tant les dialogues et les propos philosophiques trouvent un écho à notre monde à nous, le réel.
Pour les connaisseurs du livre, pas d’incursion dans le Futurworld ou les autres époques, l’Ouest Américain suffit amplement à nous tenir en haleine.
On sent une maîtrise du sujet par Jonathan Nolan et le tout est sublimé par une brochette d’acteurs et d’actrices (le grand Anthony Hopkins, Thandie Newton, James Marsden entre autres)
Un lancement convaincant, en espérant que cela tienne sur la durée, tant le matériel de base est propice à de grandes choses…