On les avait aperçus il y a quelques temps avec le titre Pense à moi, morceau très frais, qui annonçait déjà la belle complicité de Minou avec une pop française rajeunie.
L’album s’ouvre avec Chambre Océan, porte étendard approprié de l’album, à la fois sensible et frontal, d’où on apprivoise l’univers de Minou. Au fil de l’écoute, pas de doute : on entre dans un monde où la danse exacerbe les beats électro tandis que les mélodies s’enchaînent sans se ressembler.

Un deux-en-un musical
Une dualité qui rappelle the Pirouettes, travaillant sur des sonorités différentes complémentaires, toujours sous le signe de sons électro, Sabine et Pierre surfent sur la même fibre musicale.
Le clip épique de Hélicoptères illustre les mélodies attractives de Minou. Le vent dans les cheveux et d’un pas décidé, le duo Minou agite et revigore la pop, qui revêt ici une simplicité étonnante, caractère candide toutefois assez recherché.
Minou joue à la fois dans la pop française mais s’affirme définitivement dans un autre monde, par des beats électro qui reviennent de la première à la dernière minute de l’album. Les rythmes lancinants du titre Vespéral font remonter à la surface la candeur excitante de ce duo.
Un album frais et condensé
On pourrait imaginer l’album de Minou être chanté par une foule immense, autant qu’être écouté en toute intimité. Englobant, cet opus tire, par chaque titre, à un noyau central, un concentré de pop à deux voix. Ensemble mais pas tout à fait, la coexistence de deux voix distinctes mais qui fonctionnent toujours ensemble prend effet, pas si lointain du duo Elephant, également mixte.
L’album Vesperal joue tapis sur des mélodies efficaces et rythmées, transformant le dernier opus de Minou en une machine à tubes très convaincante (Alphalove, Montréal).
Très rafraichissant, on tombe rapidement dans les boucles de super rengaines pop totalement jouissives. Faut-il rappeler que la jeune scène française mise sur un croisement des styles pop et électro, dont Minou fait intégralement de son temps.