A l’occasion de la FAIR:PARTY #9 de ce jeudi 8 juin, nous avons retrouvé les Toulousains de Kid Wise pour un concert plein de surprises.
Après avoir découvert le très spécial Marvin Jouno, c’était donc au tour de Kid Wise de monter sur la scène du Café de la Danse. Prévus pour 21h, quelques soucis techniques ont retardé l’arrivée du groupe d’une vingtaine de minutes. Le groupe termine de s’installer et revient pour enfin débuter alors que la salle devient noire. Le concert n’était pas complet, contrairement à leur date à la Maroquinerie en mars. Cependant, la salle avait l’air bien remplie, quelque chose de peu surprenant vu sa taille.
Kid Wise : la meilleure « pop progressive » du moment
Après une introduction aérienne montant crescendo, Kid Wise démarre avec Bones, le premier single de son deuxième album Les vivants. La foule se réjouit déjà des notes subtiles des musiciens et de l’agréable voix du chanteur Augustin Charnet. Le show continue sur une note plus émouvante avec Shelter, un morceau avec de très belles paroles dont le refrain nous fait nous envoler. S’en suit Free Your Mind, où les premières paroles en français du concert résonnent.
Une fois ce dernier terminé, Ceremony débute. Issu de leur premier album L’innocence et durant près de neuf minutes, c’est sûrement le plus atypique et le plus rythmé de leurs morceaux. Ici présenté en version courte, il démarre sur les notes et paroles de l’artiste iranien Mohammad Moussavi qui a collaboré dessus. Puis l’apothéose. Véritable moment de délire, un pogo général s’improvise qu’Augustin rejoint avec plaisir. C’est là que nous nous sommes rendus compte que le Café de la Danse devrait investir dans une climatisation.
A la fin, Augustin est tout ému et en profite pour faire un beau discours en racontant l’histoire de Mohammad Moussavi, ami proche du groupe. Aujourd’hui parti en service militaire obligatoire en Iran, son seul moyen de continuer à vivre à travers la musique est au travers des concerts de Kid Wise.
Toulouse à l’honneur
On nous avait promis des surprises, les voici enfin. Le groupe annonce qu’il va jouer L’innocence, morceau éponyme de son premier album, qu’il n’avait pas joué depuis très longtemps. Pour accompagner Augustin au chant, il se verra rejoindre par Mathilda, chanteuse de After Marianne, autre projet d’une partie du groupe avec Augustin (chant, synthétiseur), Léo (batterie) et Théo (guitare). Augustin et Mathilda se lanceront de nombreux regards avant de se tenir la main, en faisant un des moments les plus émouvants du concert.
Le groupe jouera une poignée des meilleures chansons du dernier album telles que Anchors et Hold On, ode à la jeunesse avant de finir sur son tube Hope. Tout le monde saute dans tous les sens, que ce soit le groupe ou le public. Kid Wise quitte la scène mais sans surprise revient vite pour un rappel. Malheureusement, le couvre-feu du Café de la Danse ne leur permet qu’effectuer qu’une chanson finale au lieu de deux. Augustin propose ainsi un « référendum très démocratique » entre Les vivants et Echos.
C’est naturellement Echos qui gagne les voix du public entier. Les instruments s’élèvent de plus en plus et la foule est en délire, malheureusement, les lumières se rallument et on se sent un peu expédiés par la salle. On regrettera ainsi cette fin de concert rapide et le manque de vieux titres comme Forest et Child. En tout cas, le groupe tient tête et termine son concert de manière digne et libre, à l’image du groupe. Au final, Kid Wise, ce sont des enfants loin d’être sages mais libres.