S’il demeure une licence culte dans l’univers des RPG, c’est bien entendu Final Fantasy. Bien que dernièrement critiquée pour certains de ses choix, le nom demeure dans l’esprit des joueurs. Ainsi, le 26 mars 2015, Square Enix a sorti Final Fantasy Record Keeper dans nos contrées, reprenant l’idée de Dissidia en rassemblant les héros de la série, mais sous un nouveau jour.
Final Fantasy Record Keeper (FFRK) est un jeu destiné au mobile. Bye bye les consoles, et bonjour Android et iOS. Et comme bon nombre de jeux mobiles, il est gratuit, mais avec des achats intégrés, nous reviendrons ultérieurement dessus. Classique des RPG, FFRK vous met dans la peau d’un gardien de musée, dont les différents tableaux sont des souvenirs des multiples Final Fantasy. Tout semble aller pour le mieux, jusqu’au jour où les ténèbres frappent et effacent tous les tableaux. Avec l’aide de votre supérieur Moggle, vous allez devoir revisiter les différents tableaux afin de les restaurer.
Si le scénario est assez basique, il est un bon prétexte pour ce qui va suivre. Seul au début, (car Moggle vous téléporte dans le tableau, mais il doit rester en dehors) vous serez amené à affronter divers monstres et boss issus de chaque opus. Au début, votre héros est envoyé dans l’univers de Final Fantasy VII, et son scorpion mécanique en guise de premier boss. Le système de combat est similaire à celui des « anciens » Final Fantasy, et les graphismes du jeu aussi par ailleurs (16 bits, antérieur au VII). Une jaune ATB se remplit, et lorsqu’elle est pleine vous pouvez attaquer ou vous défendre. Rapidement vous aurez accès à des orbes magiques, les capacités. Ces orbes peuvent être équipés sur vos différents héros pour pouvoir utiliser des attaques spéciales ainsi que de la magie. Car oui, les combats seraient bien difficiles pour un simple conservateur de musée en solitaire, aussi, lorsque vous progresserez dans l’histoire, divers héros de Final Fantasy viendront rejoindre votre équipe. Si au début ils ne sont pas nombreux, vous n’aurez rapidement pas la place de tous les emmener.
A l’heure actuelle, le jeu n’est encore qu’à ses débuts. Comprenez par là que vous n’avez accès qu’à cinq univers de Final Fantasy (IV, V, VI, VII et X), ainsi qu’à 12 héros, sans compter votre personnage de départ. Si ce chiffre est faible, il faut savoir que Square Enix a prévu de mettre à jour régulièrement son jeu afin d’ajouter du contenu (nouveaux tableaux, personnages et univers). A titre d’exemple, le scénario de Final Fantasy VII s’arrête pour le moment lorsque le groupe Avalanche détruit le deuxième réacteur Mako (autant dire à 5% du scénario). Juger la durée de vie devient alors difficile. Disons qu’elle devrait être théoriquement colossale, mais qu’à l’heure actuelle elle fait office d’échantillon pour le grand public. Les boss de chaque tableau sont fidèles aux origines. Ils emploieront les mêmes techniques que dans les jeux de base, ce qui ajoute une difficulté agréable, surtout pour les fans de l’univers Final Fantasy.
Pour la progression des tableaux, celle-ci se fera en dépensant des points d’endurance, nécessaires pour déclencher les combats, à la manière de nombreux jeux mobiles gratuits. Lorsque votre endurance est vide, il faudra attendre qu’elle se recharge, à valeur d’un point pour trois minutes d’attente. Vous pouvez accélérer son rechargement en dépensant du Mithril (obtenu en réussissant des niveaux), ou en utilisant des gemmes que vous pourrez obtenir contre des Euros bien réels. Système classique mais bien rodé. Sachez que dans Final Fantasy Record Keeper, la case achat n’est nullement nécessaire pour évoluer dans le jeu (sous réserve d’être un minimum patient). De plus, chaque jour de connexion vous offre un tirage au sort gratuit, ainsi qu’une récompense journalière. Cependant les récompenses journalières sont assez ridicules, en dehors du Mithril (l’exemple des 200 Gils offerts est dérisoire car un monstre peut en donner 300 facilement). Des changements seraient appréciables sur ce point.
Les Mithrils et les gemmes peuvent également vous servir à acheter de l’équipement, ou plutôt à en gagner dans un tirage au sort. Là encore, le côté aléatoire de la chose incitera certains joueurs à passer par la case achat, mais libre à vous de le faire ou non, le jeu propose assez d’équipements pour ne pas en avoir la nécessité. Ces équipements, combinés aux capacités de vos héros, rendent l’équipe très personnalisable, sans rendre le système trop complexe. Les armes et armures peuvent également être fusionnées et montées de niveau pour les rendre plus efficaces en combat. Chaque item provient également d’un univers de Final Fantasy ce qui leur octroie des bonus dans les tableaux correspondants. En d’autres termes, avec une armure issue de Final Fantasy IV, vous encaisserez mieux dans les tableaux de Final Fantasy IV, qu’avec une armure issue d’un autre univers. Les armes fonctionnent également sur ce même principe, et les héros liés à un univers profitent eux d’un bonus comme une augmentation de leur Point de Vie.