Sortie dans les salles le 7 janvier pour le film de John Boorman, Queen and Country.
Synopsis: 1952, Angleterre, Bill Rohan, un jeune homme de 18 ans, espère être un oublié du service militaire, jusqu’au jour où il reçoit sa convocation. 2 ans de service l’attendent. Dès le premier jour, il se lie d’amitié avec Percy Hapgood, celui qui deviendra son fidèle acolyte pour les années à venir. Peu conformistes, les deux compères tentent de vivre leur jeunesse et contourner l’autorité dans cette ambiance militaire d’après-guerre. Les permissions sont l’occasion de rencontrer des jeunes filles, aller danser… et tomber amoureux.
C’est une belle histoire d’amitié. Le duo Callum Turner/ Caleb Landry Jones (Bill &Percy) fonctionne à merveille. Ils nous offrent une vision “décontractée” du service militaire de cette époque et nous embarquent dans une folie douce. On les suit, sourire aux lèvres, dans leurs péripéties pour faire tourner en bourrique leurs supérieurs hiérarchiques, jouer avec les codes de l’armée et éviter de se faire envoyer au front. On se délecte des astuces du soldat Redmond, roi des tires-au flanc. C’est également le temps des premiers amours, des flirts sans lendemain… Jusqu’à la rencontre d’Ophélia, mystérieuse et énigmatique bourgeoise qui ne laisse pas Bill indifférent.
Le ton est léger, le film est drôle. On plonge dans l’ambiance particulière des années 50, qui mêle insouciance, bonhomie, envie de vivre mais qui par piqûres nous rappelle les dégâts et syndromes post-traumatismes laissés par une guerre récente (39-45) et une en cour (Corée). On traite également en trame de fond de la différence des classes avec la douce Ophélia, l’arrivée du modernisme et notamment de la télévision, la liberté de mœurs et l’audace incarnés par Dawn, la sœur de Bill revenue fraîchement du Canada après 10 ans d’absence.