Un premier Olympia réussi pour Isaac Delusion

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On avait déjà vu les Isaac Delusion au Maki Music Festival l’été dernier et on avait déjà beaucoup aimé, mais faire un Olympia c’est quelque chose, et surtout le premier. C’est dans le cadre du Festival « A Nous Paris Fireworks », que le groupe s’est offert la salle mythique, avec succès.

La première partie débute avec les britanniques de Years and Years. Vous avez peut être déjà aperçu au cinéma leur chanteur survolté Olly Alexander, dans deux productions récentes : « The Riot Club » et « Gold help the Girl ».

Dans son t-shirt trop grand, le freluquet Olly Alexander dégage un charisme assez impressionnant et une énergie de dingue. On le regarde parcourir la scène en dansant avec une aisance déconcertante. Même s’il est un peu tôt pour que le public se lâche pleinement, ça se trémousse timidement et tout le monde est assez réceptif à l’univers de ces jeunes prodiges de l’electro-pop. Une musique revigorante, idéale pour commencer la soirée. La BBC ne s’y est d’ailleurs pas trompé et leur a attribué son prestigieux prix « Sound of 2015 ». Un groupe bourré de talent qu’on suivra de près.

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Les Isaac Delusion prennent ensuite le relais. Si par malheur vous avez raté ce groupe, dont on a pourtant beaucoup entendu parler en 2014, il faut savoir que c’est un quatuor de garçons français qui font de la musique plutôt electro-pop et dont le premier album a été acclamé par les critiques. Il faut également savoir qu’embarquer avec les Isaac Delusion c’est la promesse de voyager très loin, tout en apesanteur, d’être transporté. Et cela commence d’abord par une voix, celle de Loïc, cette voix aiguë, fragile, presque féminine qui réussi à vous foutre la chaire de poule en deux notes.

Les Isaac Delusion c’est un univers à part et sur la scène de l’Olympia c’est une expérience complète qu’on nous offre.

D’abord visuelle avec la projection en fond de vidéos qui s’apparentent à des rêves : de la nature, un peu d’érotisme, des symboles, des images un peu rétro, c’est toujours très poétique et très esthétique.

Ensuite, une expérience musicale. Ce soir sur la scène de l’Olympia les Isaac Delusion savent ménager leur public : ils nous offrent une palette de styles musicaux tellement large qu’on n’a jamais le temps de s’ennuyer. Ils savent également alterner savamment entre nouveaux titres et chansons attendues par les fans, revisitées pour le live. C’est principalement de l’electro-pop mais beaucoup d’univers sont explorés. Pour une douce balade, sont invités sur scène une chanteuse et un violon. Ce dernier deviendra complètement fou pour un morceau carrément rock où les guitares grincent. Il y aura aussi des morceaux très electro où le public est prévenu « Vous allez danser ! ». Sans oublier les deux rappels du groupe : lors du premier Loïc entame en solo une chanson très émouvante où sa voix nous transporte, nous envoûte et nous fait frissonner. Lors du deuxième rappel, le groupe ose le pari fou du zouk et invite son public enthousiaste à monter sur scène pour vibrer ensemble au rythme des percussions.

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Dans la salle, le public est conquis du début à la fin, on danse, on frappe dans les mains, on fredonne pendant les chansons « Children of the Night » ou « Midgniht Sun ». On est seulement mardi soir, mais on sent que tout le monde peut aller jusqu’au bout de la nuit, si les Isaac Delusion l’ordonnent.

Coté scène, on sent un groupe complice, à la fois ému et heureux de ce premier Olympia, un groupe qui « kiffe ». Un groupe sans doute encore un peu timide, surtout si on le compare à la boule d’énergie que sont les Years and Years mais cette fragilité est aussi touchante.

Bref les Isaac Delsuion c’est beaucoup d’émotion, une pop comme on aime, qui nous fait danser, nous fait vibrer. Surtout, le groupe réussi le pari fou de nous transporter dans un rêve, celui là même qui vous habite pendant plusieurs heures et auquel on aimerait pouvoir s’accrocher encore et encore.