The Peacock Society : un soir d’hiver #bouillant

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Des mots et des images. Samedi 30 janvier s’est tenue la première édition hivernale du festival The Peacock Society au Parc Floral de Paris. Nous y étions et vous racontons cette jolie soirée. 

Si il y avait un événement à ne pas manquer en ce début d’année, c’était bien celui là. Nous avions l’habitude d’aller danser dans l’immense wharehouse du Parc Floral de Paris au début de l’été, mais c’était sans compter sur la motivation sans faille de We Love Art, l’agence qui se cache derrière The Peacock Society.

Samedi 30 janvier. 22h30. Château de Vincennes, terminus de la ligne 1. Nous profitons de la première bonne idée de cette édition : le système de navettes gratuites mis en place pour l’occasion et qui nous déposent à l’entrée du festival, évitant ainsi les 15 minutes de marche habituelles.

The Peacock Society

Une fois à l’intérieur, nous nous lançons dans un petit tour du propriétaire. Nathan Melja et Zombie Zombie sont déjà en action sur les deux scènes principales et celle du club va bientôt s’animer avec AZF. Nous repérons le Ciné-Club, grande nouveauté de cette édition qui diffuse alors le documentaire « The Sound of Belgium » et de retour aux abords de la scène 1, nous tombons nez à nez avec les bains nordiques.

Des bains chauds pour un festival #bouillant

Bains nordiques / The Peacock SocietyLa voilà, la seconde bonne idée de la soirée, le coup de coeur non musical de ce Peacock Society version hivernale : des bains
bouillants installés à l’extérieur de la warehourse, au milieu de sapins enneigés. De quoi s’offrir un dépaysant moment de détente avant d’aller danser.
Maillot ? Pas maillot ? Maillot ? Nous avions hésité à le glisser dans notre sac en prévision d’un éventuel plongeon, un peu inquiets du résultat d’un tel dispositif sur un événement de cette envergure. Fort heureusement, la curiosité a finalement eu raison de nous. Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’était une vraie réussite : trois températures différentes (38, 39 et 40°), une organisation parfaite avec un accueil chaleureux, un vestiaire à l’intérieur, des casiers sécurisés, une serviette fournie et une fréquentation bien orchestrée avec des sessions de 20 minutes par personne. Ces bains nordiques offraient aux festivaliers un excellent moyen de se réchauffer à l’air frais en profitant de la musique, que ce soit pour se mettre en condition avant de se lancer dans la foule ou pour s’accorder une pause au milieu de la nuit.

De Danny Daze à Clouds en passant par Rrose et Matrixxman

Une fois sortis de l’eau, notre marathon commence. Avec un line-up d’une telle richesse, il a fallu faire des choix et voguer entre les trois scènes.

Danny Daze
Danny Daze

Notre voyage musical débute avec Danny Daze sur la scène 1. Son excellent set s’impose, pour nous, comme l’un des meilleurs de la soirée, de quoi décoller et planer en douceur, mais pas trop quand même. 1h30 de puissante balade sonore à revivre grâce à Arte Concert qui assurait la captation de certains sets ce soir là.

01h00. Levon Vincent s’apprête à prendre les commandes, il est donc temps de changer de salle. Depuis la scène 2, il a embarqué le public avec lui et a fait monter encore un peu plus la température avec un set de qualité bien construit.

Levon Vincent
Levon Vincent

Bien que l’artiste ne nous ait pas déçu, au contraire, nous ne pouvions pas manquer Rrose qui jouait presque en même temps sur la troisième scène. Nous nous éclipsons donc pour pénétrer dans l’intimité du club vitré, installé à l’extérieur de la grande warehouse. Une ambiance froide et chaude à la fois, des sons à vous retourner le cerveau et un set sombre et pointu. L’énigmatique producteur a envoûté les nombreux curieux venus chercher, dans ce bocal embué, un peu plus de lourdeur.

Le marathon nocturne continue et nous filons en direction de la scène 1 pour savourer le set de Daniel Avery qui fait danser les festivaliers survoltés sur de ses sonorités futuristes et efficaces, de quoi suspendre le temps quelques instants. Après un passage éclair par la scène de Motor City Drums Ensemble, pas assez convaincant pour nous faire rater Matrixxman, nous retournons au pas de course dans le club. Le jeune producteur nous sert là une bonne dose d’énergie avec un puissant set techno qui agitent comme il se doit les dizaines de corps se mouvant dans la pénombre.

04h00. Ayant encore en tête le live de Clouds à la soirée Unity fin octobre, nous ne pouvions pas manquer ça. Direction la scène 2 pour écouter les deux écossais et autant dire qu’avec leur techno froide et brutale, ils ne nous ont pas déçus non plus. Si leur prestation était cette fois-ci un peu différente, plus nuancée et oscillant entre moments forts et accalmies, le résultat n’en était pas moins bon. Au bout d’une heure, c’est l’incontournable Andrew Weatherall qui prend le relais avec un excellent set, bien dosé et parfait pour faire danser les festivaliers encore débordants d’énergie, tout en amorçant une descente en douceur. Un bien joli closing.

Des jeux de lumières sublimes par Franz & Fritz

En plus d’en prendre plein les oreilles, cette première version hivernale de The Peacock Society nous en a mis plein les yeux. La scénographie a été confiée au studio Franz & Fritz à qui l’ont doit, entre autres, les lives de Rone, The Do et Gesaffelstein mais aussi les éditions 2013 et 2014 du festival. A peine entrés dans la warehouse, nous nous faisont happer par les magnifiques jeux de lumières qui illuminent la salle.

A chaque scène son univers visuel. Sur la première, l’accent a été mis sur l’éclairage de l’espace dans sa globalité avec des rampes de spots au plafond qui balayent la salle, gardant ainsi une configuration plutôt classique dans le rapport public/artiste et éclairant tour à tour les danseurs et la très belle structure de la warehouse. Sur la seconde en revanche, c’est la scène elle-même qui a été habillée de néons et de projecteurs, de sorte à créer une cage lumineuse au centre de laquelle ont été installées les platines. Placée en fond de salle, cette scénographie permettait tout de même de circuler autour de la scène en toute liberté, offrant ainsi un espace plus en retrait, que ce soit pour danser loin des tumultes de la foule ou profiter du bluffant spectacle mis en place par le collectif parisien.

Et comme on aime bien capturer des jolis moments de vie, on vous faire vivre ou revivre cette belle nuit, en images avec notre report photo complet.

THE PEACOCK SOCIETY by Ludivine Pellissier on Exposure

Au petit matin, lorsqu’il est l’heure de quitter le Parc Floral de Paris et d’aller se coucher, nous repartons des souvenirs plein la tête et nous demandons déjà ce que l’équipe de The Peacock Society nous réserve pour la traditionnelle édition du mois de juillet.

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