[Report] Eurockéennes 2018 – Vendredi, les légendes s’invitent !

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Vendredi aux Eurockéennes 2018 était un jour exceptionnel qui a vu défiler des légendes du rock et de la musique. Retour sur cette journée mémorable !

Retour sur le site de Malsaucy, qui sèche lentement mais sûrement. Les bottes et grosses chaussures restent obligatoires et on a garder les vêtements de pluie pas loin, au cas où. Mais à notre grande satisfaction, pas une goutte de tombera ce jour là !

La journée commence avec des cris de joie sous le chapiteau de la Greenroom qui accueillent la victoire de la France pendant que les concerts commencent sur la plage.

Nous, loin des écrans, nous avions rendez-vous avec Nakhane pour échanger quelques mots sur sa musique.

Interview de Nakhane

Our girl

Du rock ? Plus que ça… De la pop garage. Style aussi singulier que le mélange de population de ce vendredi. Le public, pas encore remis des derniers buts de la coupe du monde, arrive tout juste sur le festival ou se décide enfin à s’intéresser à autre chose qu’au ballon rond. C’est donc timidement que Our Girl tente de chauffer les festivaliers venus les écouter. Pour leur première en France et aux Eurockéennes je pense que ce trio britannique n’a pas eu l’accueil mérité mais les circonstances sportives ne jouaient pas en leur faveur. En tout cas, pour ceux qui ont pu voir leur concert, la musique était excellente !

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©Matthieu Vitré

Nakhane

Il a remis exceptionnellement le costume rose qu’il portait lors de notre première rencontre. Nakhane entre avec grâce sur scène pour nous interpréter les titres de son dernier album : You Will Not Die. On danse sur Interloper et Clairvoyant ; on se laisse porter par la douceur de Presbyteria et Fog. Comme on s’y attendait, il parvient à séduire aisément le public qui ne le connait pas encore. Il est difficile d’être objectif, tant nous adorons la simplicité et l’élégance naturelle de cet artiste, mais vocalement et musicalement, le concert était irréprochable. Pour le reste, il fallait se prendre au charme de Nakhane.

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©Rene Garcia

Interview de Nakhane

Parmi les festivaliers de ce vendredi, on pouvait distinguer deux communautés bien distinctes, qui se rencontrent peu, mais qu’il était plaisant de voir réunies. D’un côté les métalleux arborant les t-shirts de leurs groupes préférés ; de l’autre, paillette et arc-en-ciel en bannière, les LGBT friendly, venus en nombre à l’appelle de Beth Ditto, directrice de la programmation sur la scène de la Plage.

Michelle David & The Gospel Sessions

Premier titre et c’est déjà la folie sur scène comme dans le public. Les cuivres brillent dans le soleil qui est au rendez-vous et Michelle David danse sur scène. Cette chanteuse, que nous avons eu le plaisir de rencontrer en coulisse alors qu’elle se préparait pour son concert, vit pleinement sa musique. C’est de la soul qui parle à tout le monde et coule comme une évidence dans tous les corps. Michelle David parle d’amour et de l’importance de se réunir comme dans ce festival autour de la musique : Que ce soit avec du Rythm and Blues endiablé ou avec un slow langoureux le courant passe à merveille entre elle et les festivaliers dont les pieds ne peuvent plus s’arrêter. On la quitte à regret pour rejoindre le concert suivant.

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©lucile volpei

Interview de Michelle David

Nothing But Thieves

Nos chouchous sont sur la grande scène et secouent les Eurockéennes avec les titres puissants de leurs deux albums. On arrive juste à temps pour écouter la deuxième moitié de leur set avec des titres comme Particles et les incontournables Sorry et Amsterdam. Ils nous font aussi la surprise d’une reprise de Immigration Song de Led Zeppelin pour le plus grand bonheur des plus anciens qui connaissent les paroles par cœur. Les vrais savent comme on dit ! Mais on ne peut pas nier que cette performance est un vrai succès et c’est avec une certaine excitation que nous courons les rejoindre en backstage pour une interview.

Interview de Joe Langridge-Brown et Philip Blake de Nothing But Thieves

Beth Ditto

La plage est noire de monde pour accueillir la diva Beth Ditto accompagnée de sa bande. C’est elle qui a pris possession de cette scène pour cette année et la programmation du jour est de son cru. Elle y a invité tous ces potes et on l’en remercie. C’est la culture LGBT qui est mise en lumière. Elle le rappelle avec fierté et dit qu’elle a hâte de voir notamment Kiddy Smile sur scène. Sa setlist oscille quant à elle entre les tubes de Gossip tant attendus et ceux de son premier album solo qui font danser les festivaliers. Un pur moment de communion au soleil couchant et un gros moment d’émotion perceptible dans la foule avec le titre We Could Run. Elle en profite pour mettre en pratique son français qu’elle considère mauvais. Nous, on trouve qu’elle s’améliore à chaque concert et on salue bien bas l’effort ! Comme à son habitude, elle ne manquera pas de nous faire rire avec son humour et sa bonne humeur. Elle aussi nous a prévu une surprise : une reprise de Under The Bridge de Red Hot Chili Peppers.

Prophet Of Rage

Si leur musique évoque un grain de folie, c’était un joyeux bordel devant la grande scène. On passe d’un Hip hop bondissant propre à Cypress Hill à du métal fusion digne de Rage Against The Machine. Avec un jeu de scène qui enflamme le public, le groupe ne manque pas de rappeler pourquoi il existe. La preuve avec le message écrit derrière la guitare avec laquelle Tom Morello joue (avec les dents) : Fuck Trump ! Le public… Il ne leur en faut pas beaucoup pour les suivre. Il faut dire que depuis la victoire de la France, les festivaliers sont au taquet. C’est les pieds dans la boue, laissée par les torrents de pluie de la veille, que tout le monde saute gaiement.

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©christianballard

Leon Bridges

Ambiance plus calme et colorée avec Leon Bridges. Sa musique vintage faite de mélodie désarmante réchauffe les cœurs et fait bouger les corps : ça danse gentiment et des sourires illuminent les visages. Nous prenons une dose de chaleur et de bonne humeur avant de filer se placer devant la grande scène pour le concert suivant.

Eurocks2018_LeonBridges@BriceRobert
@BriceRobert

Nine Inch Nails

Pour rien au monde nous n’aurions manquer le concert de Nine Inch Nails. Depuis la sortie de Bad Witch on avait hâte de les revoir en concert. Ce troisième Ep (identifié comme un album) clôture la trilogie commencée avec Not The Actual Events. Au final, on entendra peu de titres de cet opus et c’est un véritable Best of qu’on savourera pendant 1h20. Presque tous les albums y passeront : de The Day The World Went Away à Piggy en passant par Shit Mirror et God Break Down The Door. Trent Reznor rendra hommage à David Bowie avec Affraid Of American et chantera aussi Burn issue de la BO de Natural Born Killer. Un show impressionnant souligné par un jeu de lumières hallucinant et qui se terminera de façon très émouvante sur l’incontournable Hurt.

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©Matthieu Vitré

C’est en passant devant FFF et sur les Beats de Sophie que nous quittons le festival, pour mieux revenir le lendemain.

Un jeudi aux Eurockéennes 2018

Un samedi aux Eurockéennes 2018

Un dimanche aux Eurockéennes 2018