MaMA Event 2017 – Un jeudi soir électrique à Pigalle

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Après un premier soir qui n’a pas déçu, le MaMa Event festival a continué à faire vibrer Paris avec un jeudi survolté et plein d’entrain.

Pour cette nouvelle édition, le MaMa Festival s’étale à nouveau sur trois jours, avec une programmation riche et de qualité, et surtout encore plus de public pour un festival à la hauteur.

Delv!s

L’entrée en matière de cette deuxième soirée s’est faite en fanfare ! Bring back the funk pourrait être la requête, Delv!s serait la réponse.

Le belge signé sur le label Because (Justice, Christine and the Queens) a emporté en moins d’une heure La Boule Noire. L’ambiance à son paroxysme, de la funk, de la soul, voici la nouvelle révélation de l’année. Accompagné de 7 musiciens qui envoient, on a du mal à quitter la salle tant le concert est dingue ! 

Safia Nolin

Dans un silence attentif, Safia Nolin affronte, seule sur scène, le public des Trois Baudets. Armée de sa guitare et de beaucoup de sarcasmes, elle incarne la dure réalité de la vie avec une touche de nonchalance et d’humour décalé.

Safia Nolin

Une musique folk simple mais un répertoire de chanson très bien écrites. Cette chanteuse québécoise (oui ils sont venus en force cette année) réussi à convaincre une salle entière avec des paroles touchantes et pertinentes.

Malik Djoudi

Depuis cet été Malik Djoudi est partout ! C’est avec sa synthpop qu’il a conquit le public du Bus Palladium: sur scène il donne de la profondeur à ses chansons, qui s’allongent sur de longues minutes. De c’était si bien, à la fameuse reprise de Kim Wilde (Cambodia) Malik nous porte avec ses notes de synthé lancinantes et sa voix qui part dans les aiguë, les frontières sont floues. Le show est clôturé par Sous Garantie. Laissez vous envoûter !

Geoffroy

Après plusieurs tentatives dans différentes salles bondées et où la queue s’étend sur plusieurs mètres, direction le Carmen où le très charmant Geoffroy, canadien assez drôle nous attend pour une cession intimiste et plutôt aérienne.

Si le public est timide, le jeune artiste ne se laisse pas intimider et nous transporte avec les titres issus de Coastline, son premier album sorti cette année. Avant de retourner au pays du grand froid, Geoffroy réchauffe l’atmosphère à coups de basses au synthés et une voix chaleureuse au point.

Sarah McCoy

Extatiques à l’idée de retourner à l’école, nous voilà au lycée Jacques Delcours où la chanteuse Dani ravit une salle entière. Mais pour nous, ce sera direction Sarah McCoy, dont la voix et le personnage nous intrigue. Avec une entrée sur scène très théâtrale, un costume à la fois effrayant et inqualifiable, la chanteuse tantôt punk, gothique, blues et soul nous transporte dans un univers à la marge. Toujours est-il que la performance est époustouflante.

Avec une voix puissante, remplie d’âme et un humour ravageur, Sarah McCoy est un nouveau coup de coeur et les frissons sont garantis.

Blow

Alors que la soirée est bien entamée, voici venu le temps de rentrer dans le vif du sujet avec de quoi planer de façon auditive. Les petits poitevins, qui chauffent la Machine sont là et il s’agit de Blow. Avec leur rythmes électro chaloupés, on a l’impression de se prendre des ondes d’acide qui nous font du bien.

Impossible de résister à la basse hallucinante et à la voix sensuelle de Quentin le chanteur. Mais alors que le public est limite en trans pour certains, tout doit s’arrêter avant le rappel, manque de temps pour clore ce set réussi. On a hâte de les revoir sur scène et vibrer une nouvelle fois avec eux !

Killason

C’est au Bactstage by The Mill que Killason a donné rendez-vous à son public. Je dis son public parce que les premiers rangs lui sont déjà largement acquis quand il monte sur scène. Un flow qui claque comme un fouet et une attitude ultra groovy, le chanteur occupe tout l’espace et entraîne en deux morceaux l’ensemble de la salle déjà chauffée à blanc.

Son hip-hop coule comme une évidence dans nos oreilles et s’empare de nos jambes. Impossible de résister à cette vague et à ces beats puissants.

Une énergie incroyable et communicative. On en redemande !

Pi Ja Ma

Vous connaissez forcément son EP phare Radio Girl, titre indie pop acidulé sixties, le reste de son répertoire laisse plus rêveur, dans la veine du Velvet Underground tel By the River. Pauline est une fille talentueuse et pétillante. Après un passage éclair à la Star Académy (2014) elle se lance dans la chanson, réalise ses clips maisons et dessine (son autre passion). Mutine, elle dit devoir beaucoup à cette salle du Bus Palladium car ses parents s’y sont rencontrés, et ça ne vous rajeunit pas [sic].

Meute

S’il y avait un concert à ne pas manquer ce soir, c’était celui de Meute !
Et il fallait arriver tôt pour ne pas en manquer une miette. Déjà ovationné alors qu’ils terminent leurs balances sur la scène de la Machine du Moulin Rouge, le public brûle d’impatience de voir entrer en piste ce groupe fanfare allemand qui s’est pas une sérieuse réputation en reprenant des tube électro dans les rues de Hambourg.

 

Set efficace et son puissant ! La foule est en délire et l’ambiance est impressionnante : ça danse, ça saute de partout, c’est l’euphorie totale ! Les cuivres se déchaînent dans des solos endiablés qui captivent et lorsque que le concert arrive à sa fin c’est la déception totale : WE WANT MORE !

On a bien cru à un rappel, mais le MaMA n’est pas fini, alors ça sera pour une prochaine fois ! On ressort complètement en nage mais tellement heureux. MERCI !

Ce jeudi au MaMA était bien plus peuplé que le jour précédent et on se rend compte que le festival a vraiment pris ses marques dans le calendrier parisien. Il est en train de devenir un événement incontournable pour les mélomanes avertis qui souhaitent découvrir du bon son. Vivement demain !

Retrouver le report du Mercredi 

Retrouvez le report du Vendredi au MaMA Event

Photos : Anouck ZANA (Noucky)

Article par Grégory, Lo et Noucky