Rock en Seine, 3 jours de festival, une programmation riche et éclectique, 36 degrés au soleil. Pour cette journée de clôture en ce dimanche 28 août, un line-up conséquent qui a su proposer une palette large d’artistes qui régalent les festivaliers venus sous la chaleur terrassante de cette fin d’été.
En ce début d’après-midi et après deux jours de festival, il est permis de se détendre avec Imarhan, un groupe algérien qui propose de la musique touareg, au carrefour du jazz, du funk et du rock. Des guitares scintillantes, au même moment résonne les accords de Kevin Morby sur la scène de la Cascade.
Lorsque le plus attendu des frenchies, Killason, apparaît sur la scène de l’Industrie, l’atmosphère surchauffe tant le rappeur et beatmaker français enchaîne les titres avec un aplomb surprenant, tout en haranguant le public. Son excellente maîtrise de l’anglais, à la hauteur d’un Jay-Z ou d’un Kanye West, va de pair avec une vitesse de phrasé très impressionnante. Véritable performance entre danse et rap, on en demande encore.
Sous un rayon de soleil sur la scène Pression Live, Bibi Bourelly, 22 ans, fait le show. La chanteuse allemande, notamment auteure du titre de Rihanna Bitch Better Have My Money, entonne un répertoire envoûtant et chaloupeur, d’une voix délicieusement puissante.
Tandis que Sum 41 ravive les souvenirs des festivaliers sur la Grande Scène, les suédois des Miike Snow adoptent une formation instrumentale très efficace dont les claviers d’Andrew Wyatt sautillent sur le titre Animal.
La rappeuse Little Simz déploie tout son talent sur la scène Pression Live. 22 ans, et déjà un flow maîtrisé et des titres surprenants. Et lorsque Bibi Bourelly la rejoint sur scène pour le titre Interlude, on ne peut pas rester de marbre devant cette génération pleine de talent.
Les belges de Ghinzu prennent d’assaut les festivaliers avec un rock pointu, avant que le trio Chvrches s’avance pour une session électro, toutefois un peu vide face à Iggy Pop sur la Grande Scène.
L’Iguane a réveillé cette fin d’après-midi en jouant ses titres les plus légendaires : The Passenger, Real Wild Child ou bien Lust For Life. Une performance impressionnante, si l’on rappelle l’âge de ce monstre du rock, 69 ans et toute sa fougue. Adepte du contact direct avec le public, il s’avance à de nombreuses reprises vers un public immense.
Après ce véritable moment d’anthologie, il est temps de retrouver Cassius, le duo électro français un des plus jalousés à l’étranger. Une jolie performance pour ces maîtres des platines.
Une des dernières performances de ce festival était celle des Anglais de Foals, devant une foule énergique. Le leader Yannis Philippakis haranguant un public transi, Foals joue ses titres les plus efficaces : My Number ou encore Moutain at my Gates.
Trois jours de festival, le plaisir de (re)voir des grands artistes, et de belles découvertes. Cette édition s’est déroulée dans une atmosphère très légère et attachante, autant dans le public que sur scène où les artistes tendent à privilégier le contact direct avec les festivaliers…