«James», le nouveau single de la popstar Belge Oscar and the Wolf, a son clip !

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Après trois années d’absence depuis le succès de son deuxième album Infinity sorti en 2017, Oscar and the Wolf revient avec le single James, promettant un troisième album aux summer vibes dont le public, à moitié confiné-déconfiné, aurait bien besoin !

L'artiste Oscar and the Wolf posant à la James Dean
L’artiste Oscar and the Wolf posant à la James Dean

Peut-être peu connu en France, Oscar and the Wolf ne démérite pas au Benelux depuis 2014, date de sortie de son premier album Entity, porté par les morceaux Strange Entity et Princes. L’artiste se démarque par son attrait pour la mode, la lumière, le taffetas, le clinquant, l’étincelant, comme le montre son compte Instagram à la fois haut en couleur et bas en vaine esthétique moderne du « sadboi ». Influencé par les hymnes pop de ces dernières années Oscar and the Wolf affiche une personnalité attachée aux thèmes universels et se fait chantre d’une génération fracassée par divers problématiques contemporaines mais toujours attirée par la lumière des couchers de soleil, comme semble le dépeindre le clip de « James » inspiré de l’esthétique Riviera.

« James » comme symbole d’amour et de liberté 

C’est précisément cette esthétique qui saute aux yeux dans le clip de « James », où roule en décapotable une bande de potes, mains vers le ciel, regard buvant l’horizon, endimanchée dans des vêtements vintage bien trop grands. Cet idéal de nostalgie fait d’Oscar and the Wolf et de ses danseurs une bande d’adolescents tout droit sortis d’un roman de Truman Capote ou de Kérouac, sans but ni destination autre que leur propre liberté de jouir du spectacle de la nature. Rouler « anywhere, out of the world » (Baudelaire, « Petits poèmes en prose »). L’isotopie romantique est nourrie par des filtres anciens, le prisme de l’homme-nature et de la nature amie de l’homme. Seules la voiture et la cigarette nous indiquent une temporalité, qui est bien celle du spectateur, puisque tout jeune adulte se reconnaîtra dans cette invitation à la fuite hors du monde bétonné.

L’ambiance du clip est une réminiscence de l’esthétique des films anciens, des poèmes au bord de l’eau récité par Belmondo dans « Pierrot le Fou » ou encore Brigitte Bardot dans « Et Dieu créa la femme ».

L’idée de cavale sur la Côte d’Azur, encore terreau de l’imaginaire romantique des jeunes d’aujourd’hui, est une composante de « James », dont les paroles ajoutent un goût pour le lyrisme presque suranné des amours adolescentes.

Oscar and the Wolf pourrait s’être inspiré du miroir aux alouettes qu’est le conformisme pour modeler son clip, puisque les costumes chics remplacent les surchemises bohèmes sous un dôme fastueux, les danseurs répétant la même chorégraphie. Les deux faces d’une même personne, l’une au bord de l’eau, l’une confinée sous cloche, pourrait parler au spectateur dont les lendemains sont faits de restrictions gouvernementales. La réussite du clip de « James » tient à ce qu’il annonce une naissance personnelle pour Oscar and the Wolf (James étant le prénom du neveu de l’artiste, né le jour où il a enregistré dans un studio pour la première fois) et collective pour le monde qui devrait retrouver sa liberté en cette année 2021, année de sortie du troisième album de l’artiste.

Ainsi, « James » s’inscrit dans un vent de liberté propre à la situation sanitaire actuelle, comme l’opportunité prochaine de rejoindre les ondes, dans tous les sens du terme !