Isaiah Firebrace a terminé 9ème lors de l’Eurovision il y a quelques jours. A l’occasion de sa tournée européenne, nous l’avons rencontré pour parler de son expérience…
JF : Bonjour Isaiah, désolé, c’est plutôt prévisible mais je vais parler de l’Eurovision diffusé samedi. Comment es-tu devenu le représentant de l’Australie ?
Isaiah : En Australie, pour choisir son représentant, c’est assez différent de l’Europe. Il n’y a pas de festival où les gens votent, c’est la chaîne qui choisit. Ils m’ont contacté et m’ont dit « nous considérons de te choisir, est-ce que tu aimerais le faire ? ». J’ai répondu « OUI ! Bien sûr, j’adorerais le faire. » parce que ce fut un si grand rêve pour moi de chanter sur une scène mondiale comme l’Eurovision. Au bout de quelques semaines, mon manager m’a dit que j’étais sélectionné et je n’en revenais pas.
JF : Je n’en doute pas. Tu aimais l’émission avant ?
Isaiah : Oui, je regarde depuis 2014. Je pense que je suis vraiment tombé amoureux de la grandeur de l’émission et de la façon dont on peut s’amuser sur scène, c’est génial à regarder. Il y a aussi eu de très bonnes chansons depuis le début. J’aime découvrir de la nouvelle musique !
« Les Australiens sont très reconnaissants de faire partie de l’Eurovision, je suis l’un d’eux. »
JF : Tu avais des favoris lors des éditions précédentes ?
Isaiah : Les deux derniers représentants de l’Australie s’en sont bien sortis. J’ai aussi beaucoup aimé Måns Zelmerlöw de Suède qui a gagné il y a deux ans, Conchita Wurst d’Autriche, ABBA et Céline Dion il y a plus longtemps de ça.
JF : Et cette année ?
Isaiah : J’ai beaucoup aimé Blanche de Belgique et Robin, représentant de la Suède.
JF : Que penses-tu de l’Australie participant à l’Eurovision ?
Isaiah : Les Australiens sont très reconnaissants de faire partie de l’Eurovision, je suis l’un d’eux. Même si nous ne faisons pas partie de l’Europe, l’Eurovision fait partie de nos vies. Je ne sais pas pourquoi l’Australie aime autant l’Eurovision (rires) mais peut-être car nous n’avons rien de ce genre chez nous. Je ne pense que le fait que l’Australie participe à l’Eurovision soit un problème. Avec un peu de chance, un jour il y aura un « Worldvision » avec chaque pays du monde entier. C’est génial de voir tous ces pays se réunir et célébrer pas seulement la diversité mais aussi les cadeaux.
JF : N’est-ce pas bizarre pour un Australien de participer à un concours européen ?
Isaiah : Je n’ai pas pensé à cela de cette manière. J’étais juste vraiment heureux d’être là et j’ai gagné beaucoup de supporters. Je ne changerais rien à ce propos.
JF : Que penses-tu de l’Europe ?
Isaiah : C’est ma première fois en Europe. J’ai beaucoup aimé l’Ukraine. C’est beau, très vert et les gens sont gentils. Je n’ai pas encore exploré Paris mais je vais le faire. J’adore déjà Paris, c’est très mignon, les gens sont chaleureux, je me sens bien ici.
« Avec un peu de chance, un jour il y aura un « Worldvision » avec chaque pays du monde entier. »
JF : Tu as seulement 17 ans. Ce n’était pas effrayant de chanter à un événement si grand ?
Isaiah : Bien sûr que si. Tout le monde était nerveux car c’est quelque chose de très important mais ma joie et mon excitation d’être là ont pris le dessus.
JF : Tu as fini à la neuvième place. Es-tu content ou déçu ?
Isaiah : Je suis si content, surtout d’être arrivé à la quatrième place par les votes du jury. Avant la compétition, je me disais « Si je suis dans le top 10, je serai si heureux » et j’en ai fait partie donc je suis content que ça se soit réalisé.
JF : Comment as-tu vécu l’Eurovision ? T’es-tu fait des amis ?
Isaiah : Nous avons beaucoup aimé nous tenir compagnie. J’ai beaucoup aimé Blanche de Belgique et Robin de Suède.
JF : Tu as gagné X-Factor Australie l’année dernière. En comparaison avec X-Factor, l’Eurovision était-elle une meilleure expérience ?
Isaiah : Je pense que les deux étaient de très bonnes expériences, je suis heureux d’en avoir fait partie. D’un côté, les deux étaient similaires mais d’un autre côté, elles étaient aussi très différentes. Les deux avaient des juges, des grosses foules et étaient en direct à la télévision mais l’Eurovision est bien plus grande que X-Factor. (rires)
JF : Comment en es-tu arrivé à participer à X-Factor ?
Isaiah : Mon manager m’a fait rentrer à X-Factor en 2015, je n’ai pas gagné mais les producteurs ont voulu que je revienne en 2016. J’ai voulu prouver à tout le monde de quoi j’étais capable et j’ai gagné, ce qui est fou.
JF : Dans l’émission, tu as repris entre autres Adele, Beyoncé et Alicia Keys. Sont-elles certaines de tes inspirations ?
Isaiah : Oui, j’adore Alicia Keys. Halo de Beyoncé était une des premières chansons que j’ai chantées. Enfin, Hello d’Adele est une très bonne chanson, elle est très talentueuse. J’ai aussi chanté Let It Be des Beatles, que j’adore. C’était génial de les enregistrer en studio ensuite.
JF : En parlant de ça, ton album est rempli de reprises, sauf pour It’s Gotta Be You. As-tu écrit cette chanson ?
Isaiah : Elle a été écrite et produite par DNA, une équipe de production australienne. Ce fut la même chose pour Don’t Come Easy, la chanson que j’ai chantée à l’Eurovision. J’ai beaucoup aimé travaillé avec eux car ils ont produit beaucoup de hits en Australie. J’espère pouvoir travailler avec eux dans le futur et écrire mes propres chansons, du moins avoir de l’importance créative dessus.
JF : Finalement, que vas-tu faire post-Eurovision ?
Isaiah : Je suis actuellement en promotion en Europe, je suis enchanté à l’idée d’explorer tous ces pays. Une tournée serait une bonne idée mais j’ai beaucoup de choses à faire avant.
Propos recueillis et traduits de l’anglais à Paris le 16 mai 2017, photo : Isaiah Peter Brew Bevan/SBS