Samedi 5 mars, les géants du Metal Prog sont venus défendre leur dernier album « The Astonishing » dans un Palais des Congrès à guichets fermés.
Après la sortie de The Astonishing en janvier dernier, Dream Theater se devait de venir défendre leur projet le plus ambitieux à ce jour. C’est donc dans la très belle salle du Palais des Congrès que les cinq compères devront interpréter en intégralité leur dernier album. Un exercice difficile et risqué de par la complexité globale de l’album.
À 20 heures, les lumières s’éteignent dans la salle pour laisser place au jeu de lumière et à une voix off faisant office de narrateur afin de situer le contexte et l’histoire que décrit ce rock-opéra. S’ensuit ensuite quelque secondes calmes pour laisser place au premier véritable morceau de l’album : Dysotopian Overture. Le groupe surgit alors sur scène, mis en avant par un jeu de lumière assez impressionnant. Les musiciens semblent en pleine forme et le public reste silencieux et ébahi durant toute cette introduction. Le second morceau The Gift Of Music (le single de l’album) résonne et apparait un James Labrie en forme comme jamais, certainement une de ses meilleurs performances live, une justesse sans reproche et une vraie puissance vocale ! Quel plaisir de le revoir au meilleur de sa forme ! (lui qui nous avait habitués à une voix approximative et poussive en condition de concert.).
La première partie de l’album s’enchaîne avec une grande précision, l’animation sur les écrans et les jeux de lumières participent à l’immersion totale du spectateur, tout est parfaitement organisé et synchronisé. L’histoire s’installe au fur et à mesure, les morceaux pêchus (Lord Nafaryus, Three Days…) donnent envie de scander les paroles tandis que les ballades (Ravenskill, The X Aspect…) dégagent un feeling incroyable. Au bout d’une heure et demie ininterrompue, le premier acte touche à sa fin, les lumières se rallument pour 15 minutes de pause.
La deuxième partie du concert commence et se déroulera de façon tout aussi impeccable que la première, l’histoire de ce rock-opéra commence à se dénouer et cela se ressent musicalement, la tension est palpable et fait rentrer le spectateur au coeur de l’histoire. Entre une énergie folle mais maîtrisé et le feeling des ballades, Dream Theater prouve encore une fois que la musique peut transmettre des émotions de façon forte et presque indescriptible.
Au bout de deux heures et demie, The Astonishing, dernier morceau éponyme de l’album, grande conclusion à cette épopée retentit et prend tout son sens en live, une fin en apothéose suivit d’applaudissement sans fin, de cris et même de larmes venant du public, les maîtres de cette soirée viennent alors saluer le public et lancer quelques baguettes/médiators avant de repartir en coulisses.
Un show parfaitement exécuté que cela soit de par l’organisation et la synchronisation du décor avec la musique, ou de par le niveau technique irréprochable du groupe; une grande leçon de technique oui, mais aussi de musicalité et de finesse. The Astonishing pouvait paraître fade à l’écoute mais c’est véritablement en live que l’album prend tout son sens; chaque ballade à alors le potentiel pour arracher les larmes à l’auditeur. Mention spéciale à l’ingénieur son et à la régie pour la qualité du son qui à permis aux spectateurs de profiter dans les meilleures conditions.
Un concert d’exception pour un groupe hors-pair ayant réussi un sans faute dans cette magnifique salle qu’est le Palais des Congrès.