David François Moreau sort la bande originale du film Un silence si poignant d’Emmanuelle Béart et Anastasias Mikova consacré à l’inceste. On vous fait écouter la musique, sensible et poétique et d’une richesse musicale folle.
Il y a un temps pour survivre et un temps pour agir », c’est ainsi qu’Emmanuelle Béart a présenté Un silence si bruyant, lors de la projection organisée pour la presse. Dans ce documentaire diffusé sur M6, qu’elle coréalise avec Anastasia Mikova, l’actrice âgée de 60 ans brise un silence de plus de quatre décennies en révélant avoir été victime d’inceste entre ses 11 et ses 14 ans (précisant que son agresseur n’était pas son père). Cette prise de parole percutante, largement relayée depuis dans les médias, entend faire résonner celle des quatre autres victimes qui témoignent dans le film.
À travers un documentaire d’une heure et demi, Emmanuelle Béart souhaite
lever le voile sur l’inceste. En sortant du silence, l’actrice, accompagnée
d’Anastasia Mikova, réalisatrice, confronte sa réalité à celle des autres. Victime
d’inceste dans sa jeunesse, son objectif est de faire un film sur les ravages de
l’inceste au fil du temps, et de mettre des mots sur le combat des victimes, face
à leur entourage, face à la justice, face au mutisme de la société, pour avancer et
pouvoir se reconstruire.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, David François Moreau est compositeur, multi-instrumentiste, arrangeur, orchestrateur et réalisateur de disque. Depuis plus de vingt ans, il manie aussi bien l’art de l’écriture pour orchestre symphonique que la science de la musique électronique minimaliste. Il signe en 1997 sa première musique pour le cinéma, « Petits désordres Amoureux ». Suivront des séries pour Arte dont « Julien l’apprenti », et diverses collaborations pour le cinéma avec Gilles Paquet-Brenner, Thierry Klifa, Fanny Ardant, Laurent de Bartillat, Jalil Lespert.
« J’ai composé six thèmes et leurs nombreuses variations.
Toutes les sonorités proviennent du piano du studio, à l’exception des boîtes à
musiques de mes enfants. J’ai travaillé différentes qualités de jeux, de tempos et
d’intentions. Longs pianissimo avec sourdine, thèmes flottants, rubato et
pulsations cardiaques jusqu’à même frapper l’instrument avec des mailloches de
percussion. Parfois les attaques du piano sont coupées, le son alors est traité
comme des vagues, comme un halo de lumière…. » David François Moreau
Ecoutez la musique d’Un silence si Bruyant et suivez le compositeur sur Instagram :