Kanye West était à Paris, nous aussi !

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Lundi soir a eu lieu le troisième concert surprise de Kanye West à l’auditorium de la Fondation Louis Vuitton au milieu du Jardin d’Acclimatation.

Le lieu est absolument splendide, chef d’œuvre architectural de Frank Gehry qui a magnifié le béton, le bois, le verre et le métal dans une structure qui défie les lois de la gravité par son apparente légèreté.

C’est vendredi soir que Kanye West a annoncé cette série de prestations dont les profits seront reversés à des associations caritatives. Les parisiens ont répondu présent, la salle était bondée par une foule bigarrée quoique unie par un style assez pointu parfois. Il a fallu attendre 1 heure 20 avant que Yeezus ne daigne faire son apparition et la grogne qui commençait à poindre s’est évaporée plus vite que neige au soleil.

Car disons-le tout net, malgré la chaleur, malgré les premiers rangs pleins de personnes qui semblaient tutoyer les deux mètres, malgré un son à vous vriller les tympans parfois, malgré un autotune nasillard qui rappelait T-Pain dans une période disons compliquée, malgré tout cela, rien ne résiste à Kanye West. Véritable bête de scène, brûlant d’une flamme sacrée qu’il a transmis à la salle toute entière en moins de deux minutes, il a subjugué absolument toute son assistance. Aidé par une scénographie des plus soignée qui permettait tantôt à un ciel nuageux, à une mer déchaînée ou à un paysage forestier de se déployer sur un ensemble de panneaux faits de toiles blanches tendues.

On moque souvent son ego qui en a fait un cliché ambulant au fil des années, mais lorsqu’il arrive vêtu d’une tenue blanc cassé qui semble porter la marque de sa collaboration la plus récente avec Adidas, d’une sobriété impeccable, on ne peut que tendre l’oreille.

Et c’est là que vient une suite de quelques-uns de ses plus grands succès : All Of The Lights, Gold Digger, Clique, Jesus Walks, Can’t Tell Me Nothing, etc… C’est un bonheur absolu de par le personnage déjà, et à cela se rajoute la fabuleuse décharge d’énergie qu’il libère, prêchant la Good Life in Paris à des convertis.