Dans la chaleur de l’AccorHotels Arena, le groupe Indochine, qui fêtera dans quelques années son 40ème anniversaire de carrière, a mis d’accord une assemblée de plus de 18 000 personnes pour sa troisième soirée du 13 Tour. Entre prestations visuelles, énergiques et acoustiques, le groupe a mis le paquet pour sa deuxième soirée dans l’enceinte parisienne, et JustFocus y était.
Life on Mars …
À l’arrivée dans la salle, le public semble déjà avoir la tête en l’air et pour cause : une énorme soucoupe d’écrans surplombe l’intégralité du plafond de la salle. C’est d’abord le groupe Grand Blanc, dont le premier album est disponible, qui vient ouvrir la soirée et réussit le pari d’éléctriser la foule avec une présentation de cinq de leur titres.
Après une autre demie-heure d’attente, le début du concert surprend par sa beauté visuelle. Le groupe lance une invitation au voyage, non pas terrestre, mais bien cosmique. La salle, pourtant dans une ambiance folle peu avant le début, est des plus silencieuses. Un silence qui ne durera pourtant que quelques minutes avant l’arrivée du groupe sur scène, le titre Black Sky, premier titre de l’album 13, ouvrant le bal.
Nicola Sirkis et sa bande continuent dans une ambiance survoltée avec les titres du dernier album, 2033, Henry Darger ou encore Station 13, où les visuels sont travaillés et surprenants. Le chanteur rendra d’ailleurs hommage à toutes ses inspirations, comme David Bowie (« Tout mes héros sont morts » peut-on voir écrit sur l’écran principal). S’enchaîneront ensuite de plus anciens titres, Adora et Alice & June, faisant sauter non seulement la fosse, mais aussi les gradins.
Visuellement sublime, émotionnellement captivant
Le groupe français continue le concert sur des notes plus sérieuses, où le chanteur s’autorisera même un détour pour rencontrer le public des gradins. Le titre à succès La vie est belle fera notamment l’unanimité auprès des fans, reprenant les paroles en accapella dès le dernier accord de guitare. Deux duos marqueront également la soirée, l’un sur Gloria avec Asia Argento, l’autre avec Kiddy Smile sur le titre Tomboy 1, et pour cause, aucun de ces deux artistes n’étaient présents sur scène ! Ce dernier titre frappera par sa mise en avant de la communauté LGBT, le visuel représentant Kiddy Smile se transformant en drag queen.
Après le rappel, le groupe prend le pari de jouer deux de ses plus grands succès en acoustique, Electrastar et J’ai demandé à la lune. Un moment de communion avec le public qui se prépare doucement à la sortie de scène d’Indochine. Car après les titres emblématiques Trois nuits par semaine et L‘Aventurier, ce sera avec le titre plus calme mais d’autant plus puissant Karma Girls, issu du dernier album, que le groupe choisira de dire aurevoir à son « putain de public ».
Une invitation au voyage réussie
Avec ce 13 Tour, le groupe prend un pari plutôt risqué : sur les vingt-et-un titres de la setlist, plus de la moitié proviennent du dernier album, que le groupe semble être prêt à défendre corps et âme. Pourtant, l’ambiance survoltée ne semble jamais redescendre, et tout le public sera debout à de très nombreuses occasions durant le concert.
Chaque titre verra son visuel extrêmement abouti et la scénographie, qui en aura impressionnée plus d’un, marquera les esprits pendant longtemps. Et malgré son âge (« Vu mon âge, je ne sais pas si je vais arriver au bout de cette tournée moi » ironise t’il à la fin de L’Aventurier), Nicola Sirkis tient encore une fois une énergie incroyable et semble toujours aussi impressionné par l’ampleur de son public.
Le 13 Tour d’Indochine, debuté le 10 février dernier à Epernay (Marne) se verra poursuivre sa route jusqu’à la fin de l’année 2018, pour une cinquantaine de dates en tout. La tournée annonce d’ores et déjà complet sur toutes les dates. Mais rappelons qu’avec l’approche du 40ème anniversaire du groupe, d’autres surprises seront encore à venir.
