Critique « Metronome Pole Dance Twist Amazone » de Varnish la piscine : l’ovni venu de suisse

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C’est le 13 mars 2020 que le 3ème projet de l’artiste suisse fut dévoilé au grand public. 1 an après Le regard qui tue, un projet catégorisé selon son créateur comme « film auditif », l’artiste le plus déjanté de Suisse remet le couvert pour notre plus grand plaisir. Ce qui est sûr, c’est qu’avec Varnish la Piscine, être incompris n’aura jamais été aussi cool. 

Un étrange univers parfaitement assumé

Pendant l’écoute du projet, vous vous direz sûrement: « C’est n’importe quoi ! ». Rassurez vous, c’est tout à fait normal. Si vous cherchez une once de logique, c’est que vous êtes passé à côté du propos, si tant est qu’il y’en ait un. Pourtant, Varnish nous prévient dès le début. En effet, dans le titre Palpatine intro / Twist amazone, morceau qui ouvre le projet , il nous dit : « c’est n’importe quoi mais c’est pas n’importe quoi parce que c’est, c’est un feeling ». C’est donc une véritable odyssée que nous propose Varnish la Piscine, dans un univers où le bizarre est la norme.

varnish la piscine

Varnish fait parti de ces artistes qui ne se soumettent pas aux règles imposées par l’industrie musicale. Celles qui formatent les artistes et qui les rendent interchangeables. Loin de là, dans son monde, c’est lui qui fixe les règles et pas l’inverse. Cependant, certains pourront lui reprocher de ne pas s’ouvrir et de ne pas rendre sa musique plus accessible. Dans le dernier morceau du projet Illusion sur Mauna Loa, il nous dit ceci : « C’est vrai, qu’j’pourrais faire un effort, toujours à l’Ouest , Mais j’me sens mieux quand j’ai pas b’soin trop t’expliquer « . Il est donc conscient que sa musique peut paraître assez cryptée pour certains. Comme le lapin blanc dans Alice au pays des merveilles, Varnish nous ouvre les portes de son monde. Libre à nous de le suivre ou non.

Des influences diverses

Au fur et à mesure, l’écoute se fait de plus en plus plaisante tant les sonorités et les styles musicaux sont variés. Varnish la Piscine touche à tout. Il n’hésite d’ailleurs pas à mélanger les genres. Rap, pop, afro, rock : tout y passe et le résultat est très convaincant. Avec une telle diversité, le catégoriser en tant que simple rappeur serait presque insultant. Ses principales inspirations coté Hip-Hop sont : The Neptunes, duo américain dont Pharell Williams est issu. On peut aussi citer Tyler The Creator, pas tant dans la musicalité mais dans ce côté déjanté assumé. Dans le projet, il rend hommage aussi à d’autres artistes comme David Bowie, Michael Jackson ou alors Frida Kahlo. Toutes ces inspirations ont fait ce qu’il est devenu aujourd’hui. Ils ont tous la particularité de n’avoir suivi que leurs propres règles. Aux jeunes artistes de faire de même, d’assumer leurs différences et d’en faire une force.

Le court-métrage

Le regard qui tue, le projet précédent, était un « film auditif ». Cette fois encore, Varnish la Piscine réitère car Metronome Pole Dance Twist Amazone (très long titre) est la bande-originale inspirée du court-métrage Les contes du Cockatoo, sorti 3 semaines avant le projet et réalisé par Varnish la Pisicine lui-même. Nous y suivons « 4 personnages ordinaires à qui il arrive des choses extraordinaires ». Voila comment est résumé ce court-métrage. Ce petit film puise ses inspirations dans les films de science-fiction des 50’s : costumes, bruitages, décors… Tout est volontairement kitsch à souhait. Aussi, les acteurs n’hésitent pas à briser le quatrième mur et interpeller directement le spectateur. Mais même s’il reste sympa à regarder, ce court-métrage n’est pas indispensable à voir pour écouter le projet. Au mieux, il vous fera rire au pire il vous rappellera les films étranges qui passent sur Arte après minuit.

Pour conclure, si vous chercher à découvrir des artistes avec des univers bien à eux et qui n’ont pas peur de prendre des risques, alors foncez découvrir Metronome Pole Dance Twist Amazone de Varnish la piscine

Varnish La Piscine – Les contes du Cockatoo