Ninjala : le fils caché de Splatoon et Fortnite fait ses premiers pas

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Certains l’attendaient depuis sa première beta en avril dernier, le voilà enfin ! Ninjala, le nouveau jeu multijoueur free-to-play de la Nintendo Switch dévoile aux joueurs sa version définitive. 

Après deux sessions de beta-test moyennement appréciées par les joueurs, les studios japonais de GungHo Online Entertainment avaient fort à faire pour convaincre. La promesse était tout de même alléchante : un jeu d’équipe 4v4 gratuit pour tous les possesseurs du Nintendo Online, ça ne court pas les rues.

Après une première session de jeu, manettes en main, qu’en est-il ? Avons-nous trouvé le nouveau concurrent de Fortnite sur Switch ? Alerte divulgâchis : pas vraiment. Mais certaines idées originales rendent l’expérience assez intéressante.

Un scénario empêtré dans du chewing-gum

Sur le papier, l’histoire dans laquelle s’inscrit Ninjala se veut un minimum élaborée. En l’an 20XX, les descendants des légendaires ninjas ont créé l’Association Mondiale des Ninjas afin de préserver leur héritage. Après avoir découvert le ninja-gum, un « chewing-gum capable de réveiller la force du shinobi », ils ont décidé de faire s’affronter tous les enfants descendants de ninjas dans une compétition nommée Ninjala.

Si vous vous posez la question : non, le Kamoulox n’existe plus. Mais, comme pour les ninjas, les développeurs semblent vouloir en « préserver l’héritage ». Cette parenthèse refermée, vous comprenez que l’important, ce n’est pas vraiment l’histoire, c’est surtout de se mettre sur la tronche. Pour l’anecdote, il semblerait que le titre contienne un véritable mode histoire. Seulement, c’est 10 euros le chapitre, alors on s’en passera pour le moment.

On ne se serait pas déjà vus quelque part ?

À peine arrivé sur Ninjala, plusieurs choses sautent aux yeux. Tout d’abord, pendant la création de notre personnage, c’est Fortnite qui vient en tête. Ou Code Lyoko, au choix. La petite dizaine de personnages jouables ont tous de grands yeux ronds et des couleurs de cheveux plus criardes les unes que les autres. L’objectif est simple : plaire aux plus jeunes, la cible principale de Ninjala.

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Toute ressemblance avec un autre jeu d’équipe exclusif à la Nintendo Switch serait totalement fortuite.

C’est une fois en jeu qu’un second titre de la Switch nous vient obligatoirement en tête : Splatoon. Entre les couleurs vives, les personnages enfantins, l’esprit street-art des cartes et le chewing-gum pour remplacer la peinture, tout y est. Bien évidemment, ne vous attendez pas à voir une seule arme à feu dans le jeu : comme dans Splatoon, vous vous battrez avec des armes aussi létales que des frites en mousse de la piscine municipale la plus proche. Tout cela permet au titre d’obtenir une réglementation Pegi 7, indispensable pour sa démocratisation sur le Nintendo eShop.

Un bordel organisé

Après un rapide tutoriel pour savoir comment se déplacer et attaquer, il est temps de démarrer une première partie. Dans votre arsenal, tout est bien organisé : vous disposez d’une arme principale (légère, lourde ou à distance), de deux compétences avec cooldown, d’une attaque ultime et de deux compétences passives. Un fonctionnement assez classique pour un jeu basé sur des héros uniques comme Overwatch, pour ne citer que lui.

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Comme tout bon free-to-play qui se respecte, chaque recoin de Ninjala comporte des micro-transactions. Une nouvelle menace pour la Carte Bleue parentale.

Il est temps de se lancer. Votre partie commence et… Vous ne comprenez pas votre douleur. Vos Joy-Cons vibrent comme ils ne l’ont jamais fait auparavant, les attaques s’enchaînent contre vous sans possibilité de riposter et d’étranges croix directionnelles s’affichent constamment à l’écran pendant vos duels. Vous venez de découvrir toute la complexité de Ninjala (et la frustration qui va avec) : il va falloir apprendre à vous battre par vous-même.

En effet, le didacticiel est avare en explications concernant son système de combat. Littéralement basé sur un jeu de pierre-feuille-ciseaux, vous avez le choix d’attaquer votre adversaire de face, de côté, ou par derrière. Lui aussi doit faire ce choix, et c’est celui qui prendra l’avantage qui flanquera une rouste à l’autre. Certains parleront de chance, d’autres de mind-game… Qu’on aime ou qu’on déteste, c’est assez original pour être souligné.

Il faudra donc du temps pour maîtriser le gameplay étonnamment profond de Ninjala, sans parler de la gestion des talents de votre personnage. Il est très plaisant de chercher son arme de prédilection et de montrer ses talents à trois amis en multijoueur. Les combats sont aussi fluides que brouillons, et chaque joueur aura un ressenti bien différent en découvrant le jeu. C’est bien là l’atout majeur de Ninjala : même s’il ne semble être qu’une pâle copie de Fortnite et Splatoon, il arrive tout de même à surprendre par ses quelques idées originales. Reste à voir si cela suffira à retenir les joueurs sur le long-terme, une fois l’effet de surprise dissipé.