For Honor : Aperçu de la première phase d’Alpha fermée

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Voici, un petit article résumant nos premières impressions sur la première phase de l’Alpha fermée de la nouvelle licence d’Ubisoft : For Honor

A l’E3 2015, alors que les joueurs attendaient au tournant Assassin’s Creed Syndicate et The Division, Ubisoft créait la surprise en annonçant une toute nouvelle licence. Jason VandenBerghe était venu présenter une phase de gameplay d’un nouveau projet du nom de For Honor. On y regardait d’un œil un peu circonspect des Chevaliers, des Vikings et des Samouraïs se friter sans pitié dans une phase multijoueur qui laissait présager autant des combats contre des hordes d’ennemis (PNJ) que des duels qui s’annonçaient plutôt techniques contre d’autres joueurs. Un titre résolument orienté TPS, action et multijoueur donc, avec son lot de capture de zones et matchs en équipes. Cela avait pu se confirmer pour les joueurs qui avaient eu la patience d’attendre plus de 3 heures lors de la Gamescom 2015. Depuis, on a eu droit à une présentation du mode solo lors de la conférence Ubisoft de l’E3 2016, preuve que le titre ne se contente pas de proposer du multijoueur. Voir des vidéos c’est bien, mais jouer au jeu, c’est mieux ! Et ça tombe bien puisque c’est justement ce qu’on a pu faire lors de la première phase d’alpha fermée de For Honor.

Une uchronie du plus bel effet

Pour ceux qui l’ignorent, sachez qu’une uchronie, c’est une fiction qui se déroule dans un passé différent du notre, suite à la modification de l’histoire par un événement qui a changé celle qu’on connait (définition Exherespedia). Dans le cas de For Honor, il s’agit d’un cataclysme qui a obligé les différentes puissances mondiales à s’affronter pour le contrôle des ressources devenues bien rares. Mais ça, c’est pour la petite parenthèse puisque cette trame sera surtout présentée dans le mode solo (totalement absent de l’alpha). Disons simplement qu’avec cette information, on comprend pourquoi les Chevaliers, les Vikings et les Samouraïs se mettent sur la tronche. Sur l’alpha, on a vu du multi sur un nombre de cartes limitées, mais ce que l’on peut déjà dire, c’est que ça rend bien. Les graphismes sont honorables pour la génération de consoles actuelle (sachant que j’ai joué à l’alpha sur PS4). Pas de bugs graphiques, ni de gros lags ont pu être constatés. Côté technique, on déplorera malgré tout des serveurs assez poussifs qui rendaient la déconnexion forcée plutôt fréquente (surtout lorsque l’on voulait affronter des joueurs). En vérité, je ne saurai dire si c’était mal fichu ou si je n’ai simplement pas eu de chance, mais je n’ai hélas pas pu disputer en entier de match 4v4. Heureusement, la possibilité d’affronter l’IA marchait sans problème contrairement au PVP (on rappelle bien sûr que ce n’est que la première phase d’alpha fermée). Les animations, elles, sont soignées et rendent le tout très dynamique.

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C’est classe non ?

Un gameplay technique et rafraîchissant

A notre époque, on a rarement l’habitude d’être surpris, et il faut bien avouer que For Honor arrive à être original. Bien que les modes de jeux proposés n’aient en soi rien d’exceptionnels (1v1, 2v2 en affrontements simples ou 4v4 avec capture de zones), le gameplay technique, plutôt bien fichu, rend le jeu captivant et retire quasi totalement l’impression de déjà-vu. En duel, il s’agira de locker son adversaire et choisir une des trois postures. Si les deux combattants ont la même, le défenseur parera le coup, si ce n’est pas le cas, il prendra cher. A tout cela, vous ajoutez la possibilité de briser la garde, des attaques rapides et lourdes ainsi que des coups spéciaux et vous obtenez quelque chose de plutôt bien pensé et dynamique. Bon bien sûr, c’est très synthétisé comme description sachant que d’autres éléments influent dans le gameplay comme la portée, l’angle d’attaque mais aussi le décor qui peut être un obstacle (et se révéler meurtrier quand un ennemi vous attend en haut d’une échelle pour vous faire tomber tel un déchet ou vous pousse dans le feu). D’ailleurs, les affrontements deux contre un ne seront pas facilités dans un espace réduit puisque vous aurez vite fait de toucher votre équipier si vous n’y prenez pas garde. Vous ne lui ferez pas perdre beaucoup de vie (en tout cas beaucoup moins qu’un ennemi), mais vous pourrez grandement le déstabiliser. En 4v4, il y a également la présence de troupes ennemies que vous pourrez enchaîner en beat’em all. Ici rien de technique : une pression sur la touche équivaut à un kill mis en scène par une animation sympathique mais hélas assez redondante. On sent bien que cet aspect du jeu n’est qu’un petit ajout appréciable, mais ne sera pas réellement déterminant pour l’issue d’une bataille. On peut noter aussi, en parlant d’animations,  le  finish des duels est assez jouissif : hémoglobine, empalements, décapitations en tous genres feront exploser le Pegi 18 et on aime ça ! 

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Qui a dit que la guerre était une affaire d’hommes ?

Une personnalisation sympathique

A force d’enchaîner les matchs (contre joueurs ou en équipe contre l’IA), vous gagnez de la monnaie du jeu ainsi que des points d’expérience et parfois des pièces d’équipement pour votre héros. Vous faites donc progresser votre personnage en lui faisant débloquer au passage des emblèmes, des options de personnalisation ainsi que des talents et autres coups spéciaux. Bien que vous puissiez influer sur son apparence sur quelques options de personnalisation, il est important de noter qu’il ne s’agit pas d’une réelle création de personnage. L’alpha proposait 6 archétypes (2 par camp) qui avaient chacun leurs propres styles de combat. Par contre, même s’il n’était pas possible de changer la morphologie de votre avatar, il y avait tout de même la possibilité de changer son sexe. La présence de guerrières dans For Honor est une intention extrêmement louable (même si cela ne se remarque que moyennement sous une énorme armure). Chaque archétype de personnage (ou héros) pourra récupérer de l’équipement qui lui est propre qui, certes, changera l’apparence de l’armure mais influera aussi sur ses statistiques (dégâts, résistance, récupération d’endurance, ect…). L’arme, elle, peut être modifiée par morceaux. Prenons l’exemple d’une épée : on pourra changer indépendamment le pommeau, la garde ou la lame. Dans l’ensemble, il s’agira donc de monter chaque héros indépendamment sachant que leur gameplay comporte des subtilités non négligeables (comme la possibilité de contre-attaquer suite à une parade par exemple).

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Une nouvelle lame bien utile

Cette version alpha de For Honor était courte et concise mais néanmoins très instructive ! Quelques modes de jeu, un serveur pas toujours très compréhensif envers les pauvres testeurs qui voulaient se prendre en vidéo à se faire enchaîner par des joueurs (à défaut, j’ai fait une vidéo contre l’IA) mais surtout un bon aperçu du gameplay et du système de personnalisation. Bien sûr, on sent bien le côté alpha (notamment au niveau des musiques bien trop génériques et de l’interface assez minimaliste) mais ce qu’on a vu est tout de même très encourageant pour le multijoueur. Si les modes de jeux suivent (et si la campagne solo est bonne, tant qu’à faire), on peut déjà espérer que For Honor soit un titre majeur du début de l’année  prochaine. Ce serait une très bonne surprise, surtout pour une nouvelle licence ! Réponse définitive en février 2017 (et peut-être d’autres choses à découvrir, dans d’autres phases de tests !). Rien de mieux pour conclure que notre petite vidéo de la personnalisation et d’une partie en mode Dominon (4v4) :