My Hero Academia est au cœur de l’actualité en cette fin d’année. Le quatrième long métrage My Hero Academia You’re Next (retrouvez ici notre critique) a conquis les critiques et le public. Quant au manga originel, il approche doucement et sûrement de sa conclusion. Il est alors temps pour son créateur, dans 40ème volume, de clore certains arcs et de nous révéler des pans importants du passé de ses personnages.
Ne jamais renoncer
Epuisés, divisés, blessés, les héros de My Hero Academia sont mobilisés sur tous les fronts pour empêcher All for One d’arriver à ses fins. Afin de gagner du temps pour pleinement achever sa transformation, il a envoyé ses sbires répandre le chaos aux quatre coins du pays. Héros vétérans et élèves doivent s’unir pour éviter des pertes parmi les civils et empêcher l’effondrement du pays. Mais chaque victoire n’est qu’un court répit.
L’essentiel est d’empêcher All for One de se lier à Tomura. Comme les rangs des héros s’éclaircissent dangereusement, All Might reprend du service. Equipé d’une armure de combat, il se jette à corps perdu contre son ennemi. Sans pouvoir, ses chances de succès sont nulles mais l’essentiel est ailleurs : retarder sa némésis et redonner confiance aux combattants de la liberté et aux civils. Même sans alter, un homme peut toujours se dresser face à l’injustice.
My hero academia : All Might en mode Hulk Buster
Dans ce volume, l’auteur a décidé d’iconiser l’ancien héros n° 1. En effet, il a depuis de nombreux volumes accepté de passer le flambeau à Deku en lui transmettant le One for All. Le colosse, figure de la justice a donc perdu toute sa force. Il est devenu ou redevenu l’être chétif, fragile qu’il était avant d’être choisi comme récipiendaire du One for All. Mais l’un des grands enseignements de cette série, c’est que ce n’est pas l’alter qui fait l’Homme.
All Might était en effet un héros avant même de recevoir son alter. Il était, comme Deku, épris de nobles idéaux, courageux. C’est en vertu de ces qualités qu’il a été choisi pour perpétuer la lignée des détenteurs du One for All. Mais une fois ce pouvoir parti, All Might reste toujours animé de la même flamme. Il va donc se tourner vers la technologie, une armure de combat digne de Tony Stark pour se joindre à la lutte finale.
L’héritage du héros
Tout ce volume va donc reconstruire la figure du héros. Celle-ci a été malmenée par les révélations sur leur passé, leurs erreurs et le divorce apparu entre eux et une partie de la population. All Might va donc restaurer cette image. Plusieurs cases mettent en avant son action sacrificielle. Dans l’une, il est sur le point de voir sa colonne vertébrale brisée comme Batman dans Batman Knightfall. Dans l’autre, il pousse son armure au maximum de ses capacités tels Tony Star dans le premier film Avengers.
Et si ce n’est pas All Might, ce sont les autres héros qui vont redresser l’étendard de la justice. Aux quatre coins du pays, ils rétablissement l’équilibre, libèrent leurs alliés. D’anciens ennemis comme Stain reviennent dans le droit chemin. Surtout, comme dans le second long métrage My Hero Academia, Katsuki Bakugo s’élève au « 7ème sens ». L’auteur le met à l’honneur dans un affrontement prodigieux, d’un dynamisme fou où le «sale gosse » révèle toute la noblesse de son engagement. Il devient le héros charismatique, inspirant qu’il a toujours été même s’il a toujours voulu le cacher.
My Hero Academia : aux origines du monstre
Si ce volume est tourné vers l’action, l’auteur nous offre des passages plus calmes, essentiels à l’intrigue au travers de pleines pages découpées en plusieurs petites cases. Elles vont lever le voile sur le passé de All for One. En effet, un peu à la manière du film L’Etrange Histoire de Benjamin Button, celui-ci rajeunit à mesure que le combat dure et qu’il encaisse les coups. Lui-même (et avec lui le lecteur) se remémore ses origines, sa famille, la découverte de ses pouvoirs, ses premiers pas dans le monde de la criminalité.
Ces passages vont alors révéler l’origine de son obsession pour le One for All et nous faire découvrir ou redécouvrir l’histoire de son frère et de son lien avec Kudo, un des premiers possesseurs du One for All. Le récit prend alors une tournure de drame familial déchirant. Le petit frère, presque comme une confession, montre ce que son aîné aurait pu être. Ce sont les choix de ce dernier qui ont déchiré la fratrie et créé sa propre malédiction.
Il y a des mangas qui, une fois la dernière fermée, ne cessent de vous hanter. Ce 40ème volume en fait partie. Son auteur pousse son intrigue dans ses ultimes retranchements, démontre toute la cohérence de son univers et ne cesse de nous questionner sur le poids de nos actes. My Hero Academia est un œuvre rare que nous invitons à découvrir. Vous pouvez retrouver l’intégralité des tomes sur le site des éditions Ki-oon.