Live Machine : Un seinen bourré d’action disponible chez Black Box !

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Après les excellentes séries Plus haut que le ciel et Le flic de Roppongi, nous avons eu le plaisir de découvrir Live Machine, une série mêlant crime, assassinat et terrorisme !

 

Live Machine T01

Live machine

Live Machine, de Matsumori Tadashi et Caribu Marley, est un seinen paru en 1983 au Japon. En France, les deux tomes de la série ont été publiés en octobre 2021 chez Black Box Edition.

Reiji Ariyama est pianiste de jazz dans un club de Roppongi, à Tokyo. Derrière ce quotidien a priori tranquille, le musicien cache en réalité un lourd passé : celui d’un soldat surentraîné ayant survécu aux conflits armés en Afrique. Un jour, il fait la rencontre d’un homme mystérieux surnommé « Q », qui se met à lui proposer des contrats destinés à faire tomber d’importants politiciens. Pour ces missions secrètes, le mercenaire se pare d’un nom de code : Live Machine.

 

Deux mondes que tout semble opposer !

live machine

Live Machine nous transporte dans deux mondes bien différents, celui de la musique et celui des assassinats. On se rend très vite compte que les métiers de pianiste et de mercenaire ne sont pas si opposés. En effet, il semblerait que ces deux mondes se rejoignent assez rapidement. Tout d’abord, la passion qui anime notre personnage principal se ressent dans les deux domaines. Certains clients le qualifient même de « possédé » lorsqu’il joue un morceau endiablé après une rencontre peu amicale. De plus, il arrive également que certaines personnes au passé douteux viennent également profiter de ses talents musicaux. Qui a dit que musique et assassinat ne pouvaient pas être liés ?

De plus, notre personnage principal semble être extrêmement doué dans ces deux domaines. En effet, il est un virtuose au piano, faisant tourner les têtes de tous ceux qui l’écoutent. Il est également maître dans l’art de l’assassinat. Qu’il s’agisse de faire de la plongée, de manier une grenade ou encore d’observer une situation, Reiji Ariyama est capable de se sortir de toutes les situations possibles.

Cependant, bien que notre pianiste ait de multiples talents, nous devons vous avouer qu’émotionnellement parlant, il nous a laissé indifférent. Il est plutôt rare de ne ressentir aucune émotion envers un personnage, notamment le personnage principal. En général, nous pouvons apprécier, ou au contraire « détester » un personnage. Mais dans le cas présent, aucune émotion ne nous est apparu. Et c’est également le cas de Reiji. En dehors de la colère, il ne semble pas ressentir quoi que ce soit. Est-ce le lot de tout tueur à gages ?

Beaucoup de questions nous sont venues en tête assez rapidement. Qui est cette organisation ? Quel est réellement son but ? Et bien que ce premier tome n’apporte aucune réponse, nous espérons les avoir dans le second. En effet, l’un des avantages des séries courtes est que nous n’avons pas à patienter des mois voire des années avant de pouvoir satisfaire notre curiosité.

 

Des graphismes saisissants !

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Du côté des graphismes, nous avons pris plaisir à retrouver ceux des séries des années 80. En effet, ces derniers sont bien différents des graphismes actuels. Et nous avouons que faire un retour vers le passé est très agréable. De plus, nous avons pris plaisir à découvrir les arrière-plans de très nombreuses cases. Effectivement, certaines pages ne comportent aucun dialogue. L’auteur a donc misé sur des graphismes de qualité pour que le rythme de l’histoire soit maintenu. Et bien que l’histoire se déroule relativement vite, le lecteur n’est pas pressé dans sa découverte du tome. Ce mélange de pages avec et sans dialogue impose une ambiance qui permet de profiter encore plus intensément du scénario.

On retrouve également, contrairement à Reiji, des émotions sur le visage des autres personnages. Ces dernières peuvent être de la peur, du plaisir, de la joie ou encore de la surprise, pour n’en citer que quelques unes. De plus, les scènes contenant de la violence sont accentuées. Les traits sont plus prononcés et les cases sont plus sombres. Et comme pour beaucoup de séries de l’époque, l’auteur alterne entre scène d’action, moment musical et scènes de sexe. Et pour ceux qui auraient un attrait pour le monde de la musique, l’auteur arrive à nous faire ressentir certaines notes au travers des graphismes. Ces derniers n’ont pas été traduits afin qu’ils n’alourdissent pas les cases et c’est un très bon choix puisque cela rajoute du cachet à l’œuvre.

 

Live machine T01 est une très bonne série que nous conseillons aux amateurs de seinen. En effet, la série mêle avec brio des scènes d’actions incroyables, des graphismes de qualité et un scénario plein de mystère. Que demander de plus ?