Critique « Un petit ami trop parfait ? T6 » : Toujours aussi divertissant ?

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Après un début de série assez original pour un shojo avec son protagoniste masculin malaisant, Un petit ami trop parfait ? commence à entrer dans le moule habituel plus classique des romances. Avec ce sixième tome, Mizuki Hoshino s’attaque à des thèmes bien plus matures. La vie commune en couple, le sexe et le risque de tomber enceinte sont amenés de façon plus légères que d’habitude, mais sans perdre en impact.

Un emménagement semé d’embûches

Le tome précédent se concluait avec la proposition d’Iroha à son petit-ami, Kusakabe, de vivre ensemble chez elle. Certaine de la réponse de son oncle, ils lancent les préparatifs de déménagements pour la veille de Noël. Quelle n’a pas été la douche froide lorsque ce dernier leur fait part de son refus. Le choix du tuteur d’Iroha est compréhensible, surtout lorsqu’il met sur la table ses craintes au fait que le jeune couple se côtoie au quotidien H24.

Une multitudes de rebondissements, ainsi que l’aide d’un personnage inattendu, va permettre au couple de commencer leur vie commune tant attendue. Pour Iroha, c’est la volonté de mieux connaitre Kusakabe et surtout effacer sa solitude constante. Pour le jeune homme, c’est avant tout l’opportunité de coller celle qu’il aime, tout savoir sur elle. Mais surtout, c’est pour oublier la jalousie qu’il a ressenti avec l’arrivée de l’ami d’enfance un peu trop collant d’Iroha.

Un petit ami trop parfait de Mizuki Hoshino
Iroha et Kusakabe : un couple vraiment adorable.

Un triangle amoureux des plus prévisibles

Lorsque Momo fait son apparition, on craint qu’Un petit ami trop parfait ? devienne un shojo plus classique et trop prévisible. Avec ce deuxième beau gosse fou amoureux de la protagoniste, le sacro-saint triangle amoureux, typique des romances de ce genre, pointe le bout de son nez. Bien heureusement, même si le triangle est là, la personnalité de Momo va rendre les choses plus originales et amusantes.

L’ami d’enfance d’Iro n’a pas beaucoup changé malgré les années à l’étranger loin d’elle. Il pleure pour un rien, se perd facilement et réclame une attention constante de son amie. Derrière ses sourires enjoués et son caractère rappelant un chiot, c’est un loup qui manipule des autres pour obtenir ce qu’il veut : celle qu’il aime. Il n’a peur de rien et se révèle être très similaire à Kusakabe dans son obsession amoureuse des plus dérangées.

Assez étonnamment, ou bien par habitude à force de s’être faite avoir par son petit ami, Iroha ne se laisse pas avoir par Momo. Ses deux amies se rendent rapidement compte que le nouveau venu n’est pas un gentil garçon. Il ressemble énormément au « pervers » qui s’accapare Iroha. Kusakabe veille aussi au grain, prêt à répliquer à sa façon dès que son rival passe à l’action.

Un petit trop parfait de Mizuki Hoshino
Un couple qui ressemble à tant d’autres, mais attention ! Ne vous fiez pas aux apparences !

L’importance des personnages secondaires

L’intrigue a beau tourné autour des relations amoureuses du trio, ce sont d’autres personnes qui vont avoir les clés des évènements. L’oncle d’Iroha se révèle à travers d’un flashback essentiel à l’explication de son choix. On apprend d’ailleurs des choses assez étonnantes sur cette famille hors du commun qui vient toujours en aide aux personnes dans le besoin. La grand-mère d’Iroha était une femme forte qui forçait le respect et toujours aussi mystérieuse.

Cependant, celle qui se démarque et gagne en importance dans l’histoire, c’est sans aucun doute Momiji. La petite soeur d’Iroha n’a pas sa langue de sa poche et semble bien plus mature que son aînée par moments. Elle est celle qui va avoir le dernier mot sur le déménagement, mais aussi sur la révélation de l’attitude fausse de Momo. Comme les deux garçons, elle est folle de sa sœur. Elle est en quelque sorte une rivale amoureuse de plus pour Kusakabe.

Un petit ami trop parfait reste une série amusante et réussie qui se lit très rapidement. D’ailleurs, beaucoup de choses se produisent dans ce sixième tome, bien que ce soit sur un court laps de temps. Mizuki Hoshino y arrive grâce à sa touche perso qui innove ce genre de shojo vu et revu. Entre jalousie et doutes, les sourires et la joie du couple perdurent pour notre plus grand plaisir.