Nous en avions parlé brièvement dans notre guide sur la licence Garo. L’anime Vanishing Line Garo est terminé depuis plusieurs mois alors, pourquoi ne pas revenir dessus ?
L’intrigue nous pousse aux côtés de plusieurs personnages se liant les uns aux autres dans le but de découvrir ce que représente ELDORADO ! A travers, notamment, une orpheline, un chevalier makai et deux prêtres makai qui combattent des horrors.
Cet avis contient des éléments importants de l’anime et donc, des spoilers. A lire à vos risques et périls.
Vanishing Line Garo
Titre original : 牙狼<GARO>-VANISHING LINE-
Genre : Tokusatsu– Science-fiction – Action
Période : du 6 novembre 2017 au 30 mars 2018
Plateforme : Wakanim
Épisodes : 24
Studio d’animation : Mappa (Yuri!!! on Ice)
Réalisation : SEONG Ho Park (Zankyou no Terror)
Scénario : YOSHIMURA Kiyoko (Akuma no Riddle)
Compositeur : MONACA (Wake Up, Girls! Shinshou)
Oeuvre originale : Drama
Synopsis
La métropole de Russell est sous le joug quotidien de monstres démoniaques venus d’une dimension magique. Sword, le chevalier Makai, se bat chaque jour en secret pour défendre la ville de ces créatures qui cherchent à prendre possession de ses habitants. Un jour, en plein milieu d’un combat, il fait une découverte qui va bouleverser sa routine ; celle d’un étrange mot clé : « El Dorado ». Derrière ce terme semble se cacher un terrible complot orchestré par les monstres démoniaques. Commence ainsi une enquête de longue haleine pour Sword, épaulé par Sophie, une jeune femme dont il fait la rencontre alors qu’elle se trouvait également sur la piste d’ « El Dorado », seul indice la rattachant à son frère disparu. Sword est lui aussi affecté par la disparition de sa petite sœur, créant un lien entre les deux jeunes gens. C’est le début d’un voyage où les sentiments s’entremêlent.
Source : Wakanim
Western moderne
Vanishing Line Garo est le troisième anime de la licence pourtant, ils n’ont pas vraiment de lien commun si ce n’est que tous reprennent les codes propres au genre. La première série s’inspirait du moyen âge à travers l’inquisition espagnole, la seconde était quant à elle typiquement japonaise, se déroulant à l’ère impériale de Heian (794 – 1185). Pour cette troisième production il fallait donc se démarquer et quoi de mieux que de revenir dans une époque plus moderne et proche du public visé. L’histoire reste tout de même dépaysant. En effet, Russel City ressemble à s’y méprendre à une mégalopole américaine et va au-delà en y apportant des paysages désertiques, des canyons… On le retrouve également dans la nourriture engloutie par Sword : souvent un bon gros steak et des frites servies par une serveuse sur patins à roulettes.
Le concept du western est surtout présent dans les batailles avec les horrors (créatures prenant possession d’humains avant de les tuer) ; la tension est palpable lors des combats rapides mais intenses et bien réalisés. Connaissant assez bien la licence, nous n’avons eu aucun mal à nous familiariser avec ce nouvel univers. D’ailleurs, même les néophytes devraient y trouver leurs comptes. En effet, la série suit une ligne scénaristique classique où un groupe de combattants part à la recherche du grand méchant. La transformation du chevalier à l’heure où les super-héros et les super-pouvoirs sont monnaie courante ne surprendra guère !
Quête identitaire
Le récit ne se contente pas de nous faire vivre une intrigue, il nous interpelle de par ses personnages hauts en couleur. Que ce soit Sword, le chevalier Garo le plus puissant, Sophie ne connaissant rien au monde de ce dernier, Luke le prêtre solitaire ou encore Gina, la pulpeuse prêtresse ne reculant devant aucun obstacle. Chacun de ces différents protagonistes a son propre but : pour certains, un passé difficile, des questions ne trouvant pas de réponse… mais, tous cherchent Eldorado.
L’histoire, à travers cet anime en deux parties, nous offre beaucoup de sentiments et de psychologie dans des héros qui, bien que forts, ont aussi eu leurs lots de malheurs. Leurs relations, en plus d’être complémentaires, évoluent dans les règles de l’art sans pour autant en oublier la personnalité de chacun. Toutefois, ils sont reconnaissables dans leur comportement et ne surprendront pas plus que cela ; restant dans les codes standardisés !
On y retrouve ainsi un héros fort et sans attache venant en aide à une gamine tout en accomplissant sa mission. N’oublions pas également qu’un bon nombre d’ennemis seront de la partie que ce soit le fameux King, son bras droit Bishop, sa secrétaire Queen ou encore ce cher Knight ; ni plus ni moins !
Du Toku bien dans ses bottes
L’univers de Garo est vaste et se renouvelle à chaque nouveau projet grâce à AMEMIYA Keita, le créateur de la série. Dans cet anime, nous sommes dans un terrain familier où l’homme est la proie des horrors et personne ne peut y échapper. Le pitch nous propose donc de se pencher sur les vices et autres désirs de tout un chacun qu’ils soient innocents ou non. Le concept s’adresse à un large public. Bien que cela soit parfois violent, la série joue surtout sur l’approche de ces personnages très bien développés. Les adeptes de la licence ne seront pas déçus par cette nouvelle bouture qui a retrouvé tout son clinquant et son charme habituel.
La réalisation et le chara design des horrors sont travaillés ainsi que les décors de ville et ses immenses buildings où bien les villages désertiques. L’intrigue est fluide avec des moments tantôt centrés sur l’action tantôt jouant sur la corde sensible du spectateur. Le fil conducteur reste présent jusqu’au dénouement final bien amené. On regrette cependant l’apparition peu cohérente du boss final passant quelque peu à la trappe. Du côté de la bande son, rien à redire les thèmes songs apportent un plus indéniable à la série avec un air électro intéressant.
L’anime Vanishing Line Garo est une belle surprise renouant avec le genre tout en y apportant de la modernité et des questionnements sur l’humain que nous sommes. Wakanim nous offre une aventure passionnante toute en émotion et en action avec ses protagonistes proches d’un certain réalisme. Les codes du Tokusatsu sont bien là mais apportent un réel plus à une intrigue plus complexe qu’elle ne le laisse paraître !