Critique « Celui dont le Nom n’est plus de Manzor » : un thriller sympathique

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A Londres, de nos jours, de curieux crimes effraient les citoyens. Un vieux flic anglais, une criminologue américaine et un avocat déprimé vont être embarqués dans cette étrange enquête. En sortiront-ils indemnes ?

Des meurtres affreux ébranlent Scotland Yard. Plusieurs individus ont été retrouvés éventrés, leur corps mis en scène selon les rites funéraires de leur religion. Les scènes de crimes débordent de sang et d’objets mystiques. Les assassins sont retrouvés couverts de sang, désorientés. Ils ne se souviennent de rien et ne peuvent arrêter de pleurer. Ils ont tous tué l’être qui leur était le plus cher au monde. Le détective chef inspecteur McKenna est chargé de l’enquête. Le vieux flic bourru devra faire équipe avec une jeune criminologue américaine : Dahlia Rhymes. Ce drôle de duo va engager une course contre la montre avec la mort. Les victimes vont s’enchaîner et la réalité va basculer dans un univers surnaturel et dérangeant. 

Manzor
René Manzor, l’auteur de Celui dont le Nom n’est plus

Une lecture plaisante

René Manzor, l’auteur de Celui dont le nom n’est plus, est un habitué du genre policier. Il a écrit plusieurs épisodes de séries policières françaises comme Sœur Thérèse.comAlice Nevers, le juge est une femme ou encore RIS Police scientifique. Pour son deuxième roman, René Manzor signe une histoire sympathique sans être inoubliable. Le suspense est suffisamment présent pour pousser le lecteur à finir le roman. L’histoire n’est pas assez exceptionnelle pour être totalement imprévisible et bluffante. La fin réserve cependant une petite surprise qui permet de finir ce livre sur une note un peu positive. La faiblesse de ce thriller reste ses personnages. Le flic grincheux qui est entièrement dévoué à sa famille est aussi stéréotypé que la jeune femme qui joue les dures pour cacher ses traumatismes d’enfance. En revanche, l’avocat Nils Blake est un personnage très sympathique. Sa quête d’identité soulève quelques questions métaphysiques intéressantes.

Sans être extraordinaire, Celui dont le Nom n’est plus est un roman policier qui vous fera passer agréablement le temps. René Manzor a remporté le Prix Polar 2014 du Festival de Cognac pour ce roman. Il est disponible en version Poche à 7€50.