Test de Dragon Ball Xenoverse sur PS4

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Drabon ball…Qui ne connaît pas ce manga très à la mode des années 90 ? Forcément, ceux qui étaient gamins à cette époque n’ont pas pu passer à côté de ce phénomène, et même si les incohérences étaient légion, et que sur les 291 épisodes de Dragon Ball z, la bonne moitié était parfaitement inutile, ce n’était pas bien grave ! Forcément, vu la grosse « hype » qui s’est développée  autour de ce phénomène, les créateurs de jeux vidéo se sont dit qu’ils tenaient le bon filon, et ils l’ont usé jusqu’à la corde ! Beaucoup de jeux relativement moyens ont vu le jour jusqu’à la génération Ps2. Et ce, jusqu’à l’apogée de Dragon Ball z : BudokaiTenkaichi 3 qui comportait de nombreux atouts: un nombre jamais vu de personnages jouables, un système de combat excellent et une très bonne durée de vie. Certains se disaient qu’on ne ferait jamais mieux, et d’autres attendaient avec impatience la Ps3 pour voir un nouveau Tenkaïchi avec de meilleurs graphismes. Mais cela n’arriva pas. Namco Bandaï plongea jusqu’à l’énorme déception de Dbz Ultimate Tenkaïchi qui portait très mal son nom. Et ce, malgré certains bons jeux (comme Dbz Raging Blast 2), aucun n’a trouvé autant grâce aux yeux des fans que le regretté Tenkaïchi 3. Et puis Xenoverse fût annoncé, et l’espoir ressuscita…

Créer ton patrouilleur

Ce qui marque le plus quand on commence Dragon Ball Xenoverse, c’est de voir à quel point le jeu s’inspire d’un mmo dans sa construction. Déjà, dès le départ on doit créer son personnage. Vous avez le choix entre plusieurs races : les humains, les Saiyens, les Majins (mais si les bou, des chewings gums géants quoi!) les Nameks ou les …. heu… aliens de la race de freezer ? (oui Akira Toriyama ne les a jamais nommés, il faut croire). C’est plutôt original, même s’il faut bien avouer que les possibilités de personnalisation ne sont pas extraordinaires. Par exemple, n’espérez pas faire un humain avec une longue barbe, la seule pilosité faciale disponible étant un petit bouc. Suivant la race que l’on choisit, le gameplay se modifie légèrement. Bon, ce ne sont pas vraiment des classes au sens propre, mais chaque peuple à ses forces et ses faiblesses. Par exemple, les Saiyens ont d’origine une santé faible, mais une attaque élevée. Cela peut bien sûr être compensé par la suite lorsque le personnage progressera dans le jeu. Par contre, un grand nombre de vêtements pourra être obtenu dans le jeu, ce qui compense un peu les maigres possibilités fournies à la création de personnages.

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Le démon cornu !

Un faux mmo

Autant la création de personnages fait penser à un mmo, autant la suite s’en éloigne. A la connexion, on est transporté dans une ville appelée TokiToki qui comporte trois quartiers, parcourus par pleins de joueurs (même si jusque-là, ça fonctionne quand ça veut bien). Chaque secteur dispose de boutiques, pnj, portails et plus encore. Autant vous prévenir tout de suite : il s’agit du seul environnement ouvert. Vous pouvez continuer la quête principale en parlant généralement à Trunks, et vous aurez accès à de nombreuses quêtes parallèles. En réalité, ces missions secondaires  ne sont que des combats, certains étant divisés en plusieurs parties dans plusieurs zones. Ces quêtes sont directement inspirées par l’histoire originale. Par exemple, vous devrez battre à la suite tous les membres du commando Ginyu. Ces missions sont faisables à volonté, et ce ne sera pas du luxe. Pour chacune d’entre elles, vous trouverez une liste des items que vous pourrez gagner en réussissant la mission, certains ne pouvant être obtenus qu’en accomplissant des objectifs secondaires. Bien sûr, vous récupérez en plus des items, des points d’expérience et des Zénis. A noter que pendant que vous vous battez dans une quête secondaire, vous pouvez balayer la zone du regard en vue à la première personne afin de repérer des matériaux qui seront nécessaires pour fabriquer des objets de soin et autres buffs.

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Quand les serveurs fonctionnent, vous pouvez grouper avec de parfaits inconnus.

Au pays des farmeurs chinois

Les coups spéciaux que vous avez de base ne sont pas bien dévastateurs. Vous pourrez acheter certaines techniques avec des Zénis, mais beaucoup s’obtiennent uniquement au cours des quêtes parallèles, et d’autres encore sont enseignées par des maîtres comme Krillin ou Mr Satan (ceci, n’est pas une plaisanterie), ou d’autres carrément plus respectables comme Vegeta ou Piccolo.  En maîtrisant les techniques qu’ils vous confient, ils en donnent d’autres et ainsi de suite. Ils vous demandent parfois même de leur rapporter un objet, jusqu’à ce qu’ils n’aient plus rien à vous apprendre. Que vous convoitiez un objet pour un maître ou une technique puissante planquée au fin fond d’une quête, vous devrez parfois « farmer » une mission une bonne vingtaine de fois avant de tomber sur le saint Graal. Cela peut paraître excessif, mais vu la difficulté en dents de scie du jeu, ce ne sera pas du luxe. Si vous aviez espéré enchaîner d’une traite l’intégralité du mode histoire, vous serez déçu. La difficulté est parfois si mal calibrée que vous ne pouvez espérer passer certaines étapes sans avoir accumulé beaucoup d’Xp auparavant. Votre personnage peut aller jusqu’au niveau maximum de 80. A chaque niveau vous pouvez répartir 3 points d’attributs dans diverses caractéristiques. C’est assez classique, mais le système est assez efficace. Au-delà du farm un peu trop intensif et la nécessité d’être constamment blindé d’objets de soin, on sent notre personnage vraiment monter en puissance au fil de sa progression et c’est vraiment agréable.

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La Team chauve répond toujours présente

Une histoire intéressante

Vous êtes donc un patrouilleur, un policier du temps recruté par Trunks par l’intermédiaire du Dragon, qui semble être devenu au passage un conseiller pôle emploi. Votre devoir sera donc de remonter le temps afin de rétablir le cours des choses, de vils gredins s’amusant à mettre un cirque manifeste dans les évènements que vous connaissiez déjà. Je n’en dirais pas plus pour éviter de spoiler, tellement l’histoire colle bien avec l’ambiance du manga. Par contre, si vous aviez espéré des musiques rendant justice à l’animé, eh bien cessez donc tout de suite d’y croire. Outre un remix du thème légendaire « cha la head cha la » (celui de Flow, utilisé pour Battle of the gods) en intro, on a des musiques fortement oubliables, l’apothéose étant clairement la musique de l’écran de sélection du personnage, faisant plus penser aux Sims qu’à Dragon Ball. C’est le genre de détails qu’on ne peut oublier quand on s’en est rendu compte.

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L’histoire se laisse suivre avec un certain plaisir

 Et les combats, dans tout ça ?

 C’est très bien, on a tout abordé sauf le cœur du jeu : les combats. De ce côté, je reste personnellement mitigé. Au départ, le tout semblait très moyen, quelque chose me gênait sans trop savoir quoi. Après une bonne cinquantaine d’heures de jeu, je sais pourquoi. Les combats en eux-mêmes sont bien nerveux, mais sont gâchés par une caméra programmée sous acide. Je ne sais pas trop comment Dimps a fait son compte, mais parfois, la caméra fait trois tours sur elle-même sans trop de raisons apparentes. J’espère du coup que vous n’avez pas le mal de mer. L’IA semble également très incertaine. Il ne s’agit pas de versus fighting, les combats sont souvent du trois contre trois. Et régulièrement, quand on combat fièrement un ennemi, un copain de ce dernier vous enchaîne tel Juda, par derrière, sans que vous ayez pu le voir arriver à cause de cette satanée caméra. Changez de cible ? Qu’à cela ne tienne, c’est l’autre qui vous prend en sandwich. A l’inverse dès fois, on se bat contre un ennemi, et il décide d’un coup que vous ne l’intéressez plus et traverse tout l’arène pour frapper un de vos coéquipiers. Tout ceci est très frustrant, la difficulté naturelle du soft alliée à cette intelligence artificielle de taliban vous donnera parfois envie de vous taper la tête contre les murs. En plus, le visuel en prend un sacré coup. Pour ne pas ralentir l’action des autres, fini les superbes animations qui mettaient en valeur les attaques ultimes. L’impression de puissance baisse donc considérablement.

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Découvrez la fabuleuse légende de Xenjira, ma super saiyen en slip !

 Beaucoup l’attendait comme le messie, mais que retenir vraiment de ce Xenoverse ? Un gameplay gâché par une IA frustrante et une caméra foldingue, une histoire agréable bien qu’assez courte, mais une durée de vie très longue si on veut atteindre les 100 %. Certes, le roster famélique au possible décevra, surtout que les méchants principaux, dont certains ont été crées exclusivement pour le jeu, sont combattus dans l’histoire, mais ne sont pas jouables. Quel que soit la raison, DLC ou argument de vente d’un prochain opus, ce n’est pas excusable. C’est loin d’être la première fois depuis Tenkaïchi 3 que le nombre personnages jouables est décevant (à peine une soixantaine en comptant les transformations, dont beaucoup sont manquantes comme celles de Freezer ou Cell), mais la déception cette fois semble atténuée.  Au final, l’organisation du jeu hybride entre un Mmo et un Monster Hunter like est rafraîchissante. Si l’on accroche au principe, on peut largement dépasser ses défauts et prendre plaisir à suivre l’évolution de notre personnage, aussi bien dans l’histoire qu’en combat. A noter que vous pouvez créer 8 personnages, tous à « upper » jusqu’au niveau 80, pouvant reléguer les personnages d’origine au second plan. Xenoverse n’est pas parfait, mais suffisamment original et addictif pour que cela reste globalement positif. Et vu le twist final, il est fort probable que Dimps et Bandaï prévoient un prochain opus qui, on l’espère, atténuera les défauts présents sur Xenoverse. En tout cas, même s’il n’est pas le messie, le tout tient suffisamment la route pour nous redonner espoir. Et ça, ce n’est déjà pas si mal !

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Sheron, exauce mon souhait ! Je veux un jeu Dragon Ball Z avec tous les personnages jouables !