Le 20 novembre dernier, Universal a organisé une projection qui nous présentait la première demi-heure de Mortal Engines, la dernière production de Peter Jackson, et réalisé par Christian Rivers, qui signe ici son premier long-métrage. Focus !
Nous nous retrouvons très rapidement en terrain familier dans cette nouvel tentative hollywoodienne adaptée des romans populaires au sein des adolescents. Tout nous rappelle Le Hobbit et la patte de son auteur. Les mouvements de caméra, la photographie ainsi que les décors nous rappellent clairement la dernière trilogie, contrastée, de Peter Jackson.
Dans un Londres post-apocalyptique ravagé après un holocauste nucléaire, Tom Natsworthy, un adolescent, et Hester Shaw, une jeune femme venue des Outlands, découvrent un élément qui pourrait tout changer. Tel est le credo de ce nouveau blockbuster conçu pour ravager le box-office comme les terres de l’Outland. Le traitement du post-apo y est particulièrement intéressant avec des villes qui sont contraintes de se déplacer sur une terre vide et inoccupée. En terme de design, c’est parfaitement réussi. En réutilisant les codes du steampunk, en les adaptant dans un cadre futuriste, Jackson et Rivers nous dévoile un univers qui nous est à la fois familier et en même temps différent du notre. L’univers du film semble être l’un des plus fascinants et originaux mondes aperçus depuis longtemps au cinéma.
En terme d’action, le film écrase quasiment toute la concurrence (seul Ready Player One a rivalisé cette année). C’est tout simple, presque aucun autre gros blockbuster n’a pu offrir des sensations aussi intenses, quasiment physiques en 2018. A titre personnel, on est resté collé au siège pendant quasiment toute la production tellement le spectacle était intense, ingénieux et impressionnant. Malheureusement, si l’action est époustouflante, tout le reste de cet extrait ne l’est pas autant.
Cette première demi-heure semble souffrir de problème de montage, gâchant le rythme de l’action, afin d’introduire l’univers, créant un véritable sentiment de frustration. Bien que bluffé par la maestria technique, il n’est pas évident de s’attacher aux personnages. Il y a aussi un véritable florilège d’informations qui surcharge le film, qui peut prendre à dépourvu les spectateurs, qui auront peut-être du mal à suivre.
Malgré tout, le spectacle que nous offre cette production Peter Jackson est suffisamment passionnant et riche en morceaux de bravoure afin de nous donner envie d’en voir plus, et d’acheter le ticket pour aller voir la suite !