Nos meilleurs films de février: la sélection de la rédaction

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Si en ce mois de février la réouverture des cinémas nous paraît encore lointaine, sur les plateformes VOD, les bons films s’enchaînent. La rédaction de JustFocus vous livre ses meilleurs films de février, à découvrir pendant vos prochaines soirées de mars

Le film de février d’Aubin : Malcolm & Marie sur Netflix

Réalisé par Sam Levinson (le fils du talentueux Barry Levinson), Malcolm & Marie est certainement le meilleur film sorti sur Netflix ce mois-ci. Porté par John David Washington et Zendaya, le long-métrage raconte la vie d’un couple sur une nuit. Dans un huit clos sous tension, le cinéaste met en scène les pérégrinations d’un couple qui s’aime, qui doute et qui se déchire. Et globalement, c’est incroyable !

Avec une unité de temps et de lieu, Sam Levinson réalise un huit clos brillant et déchirant. En très peu de temps, avec des moyens réduits, il signe un film minimaliste sur la condition du couple. Encore plus impactant que Marriage Story, Malcolm & Marie est un film de dialogues et d’interprétations. À travers ce noir et blanc superbe et une mise en scène généralement très intelligente, Sam Levinson propose un match de boxe vocal violent où les deux combattants s’échangent des rixes verbales épouvantables. En une nuit, le réalisateur résume l’évolution du couple dans le temps, avec ses doutes, ses craintes, ses failles, etc… Et c’est d’une tristesse insondable. Malcolm & Marie a assez divisé les critiques, entre ceux criant au génie et ceux qualifiant le film de « branlette intellectuelle ». Il faut dire que l’égo de Sam Levinson se ressent à l’écran, mais c’est aussi cette confiance en soi qui donne toute sa force au film, qui n’a pratiquement aucune faille.

En plus de ce regard pessimiste sur la vie à deux, le metteur en scène dresse aussi une discrète critique du milieu cinématographique et plus largement artistique. Des réalisateurs aux acteurs, en passant par les producteurs ou les critiques de cinéma, tout le monde en prend pour son grade. Le jeune cinéaste cherche à pointer du doigt l’hypocrisie de son milieu, du fonctionnement de ce microcosme déphasé, en décalage avec la réalité. Il met également en exergue l’interprétation de l’art en fonction de la sensibilité de chacun, et de la manière parfois opportuniste de fabriquer une œuvre.

Bref, Malcolm & Marie est un impressionnant match de boxe sentimental. Un regard radical sur l’érosion d’un couple, sur la manipulation émotionnelle, qui demeure une critique pertinente du monde hollywoodien.

Retrouvez la critique complète de Malcolm & Marie ici et découvrez sa bande annonce : 

Le film de février de Pauline : Palm Springs sur Amazon Prime Video 

J’ai toujours adoré les films de voyage dans le temps, et pourtant le principe du “jour de la marmotte”, cette journée qui recommence sans fin, m’a toujours angoissé au plus au point. Mais Palm Springs, le dernier film de Max Barbakow avec Andy Samberg (Jake dans Brooklyn Nine-Nine) et Cristin Milioti (How I Met your Mother) m’a réconcilié avec le genre. Enfin sorti en France sur Amazon ce mois-ci, le film suit Nyles, invité à un mariage qui se retrouve bloqué dans une boucle temporelle, et revit sans cesse la même journée. Et lorsque la soeur de la mariée se retrouve aussi entraînée dans cet infini cauchemar, Nyles pense avoir enfin trouvé un partenaire à cette vie d’insouciance qui ne s’inquiète jamais du lendemain.

Si Palm Spring a réussi à me séduire, c’est par sa manière de transformer la malédiction d’un jour qui n’en finit plus en une ode à la jeunesse éternelle, aux responsabilités oubliées, si bien qu’on pourrait très vite adhérer à la vision de Nyles de ce paradis… La caméra se promène avec une légèreté rafraîchissante et moderne entre les moments éminemment drôles et ceux profondément touchants, et accompagne avec bienveillance les personnages dans leur tendre évolution. Un vrai plaisir pour les yeux et pour le moral, dans cette période où les jours se ressemblent un peu tous.

Retrouvez la critique complète de Palm Springs ici et découvrez sa bande annonce : 

Le film de février de Lucille : À tous les garçons que j’ai aimés : pour toujours et à jamais sur Netflix

La série de films Netflix à succès À tous les garçons que j’ai aimé a pris fin le 12 février dernier avec son dernier opus tant attendu par les fans À tous les garçons : pour toujours et à jamais, réalisé par Michael Fimognari. On retrouve le couple Lara Jean et Peter pour leur dernière année au lycée. Ils rêvent d’être tous les deux acceptés à l’université de Stanford afin de pouvoir continuer leur histoire d’amour dans une toute nouvelle ville. Mais voilà, rien ne se passe comme prévu…

Alors non, il ne s’agit pas du film de l’année. Mais l’histoire reste à mon sens touchante, et l’alchimie entre les deux personnages est indéniable. On a pu les voir grandir au fil des épreuves qu’ils ont dû traverser. En outre, la direction artistique a su trouver des lieux magiques et imaginatifs, comme ce café qui ressemble à une bande-dessinée dans lequel Lara Jean se rend. Je trouve ce film idéal si on a besoin d’une comédie romantique pas trop complexe, rassurante et colorée. À regarder pour se remonter le moral !

Découvrez la bande-annonce de À tous les garçons que j’ai aimés : pour toujours et à jamais :

Le film de février de Thibaut : Bliss sur Amazon Prime Video

Bliss est réalisé par Mike Cahill, un habitué du grand écran ; ce film mêle science-fiction, drame et un soupçon de spiritualité, comme avec Another Earth ou I Origins, deux de ses précédentes œuvres abordant des thématiques sur le rapprochement et le parallèle entre deux êtres.

Ici, nous y suivons Greg, un homme à qui rien ne semble sourire, entre son divorce et son travail. Jusqu’à sa rencontre avec Isabel, une sans-abri, lui affirmant que rien n’est réel dans ce monde à part quelques individus, dont eux-mêmes. Autour, tout n’est que simulation triste et froide, le vrai monde les attendant en dehors.

Les acteurs sont plutôt bons, entre Owen Wilson et Salma Hayek, même si nous n’aurions pas forcément imaginé le premier taillé pour ce rôle. Pourtant, il m’a convaincu avec ce personnage paumé, cet homme qui semble ailleurs et détaché du reste, mais intériorisant plusieurs émotions entre colère et chagrin. Et sa partenaire, par son excentricité, vient balancer le tout. Malgré quelques faiblesses dans la globalité, Bliss nous parle d’un sujet qu’on n’a pas forcément l’habitude de voir sous cet angle. Bref, laissez-vous porter et vous y penserez sûrement quelque temps.

Découvrez la bande-annonce de Bliss