Mortal Kombat : encore une adaptation de jeu vidéo vaseuse

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Le film est attendu par tous les fans de la licence vidéo ludique. Warner Bros a décidé de produire une nouvelle adaptation de Mortal Kombat. Réalisé par Simon McQuoid, le long-métrage n’aura pas de sortie au cinéma, et devra se contenter d’une distribution en VOD à partir du 12 mai. Focus sur une adaptation bancale d’un mythe :

Mortal Kombat : un mythe de l’histoire du jeu vidéo

La saga de jeux vidéo Mortal Kombat a été créée en 1992, avec un tout premier jeu qui sort sur bornes d’arcade. Depuis, ce sont quatorze jeux qui ont vu le jour au cours du temps et sur les différentes consoles (11 dans la saga principale et 3 spin-off). Le dernier en date, Mortal Kombat 11, remonte à 2019.

Mortal Kombat : encore une adaptation de jeu vidéo vaseuse

Côté cinéma, Paul WS Anderson s’est lancé dans une adaptation en 1995. Malheureusement, le film s’est avéré être un ratage total. Mais grâce à ses 122 millions de dollars de recettes au box-office, New Line Cinema a décidé de produire une suite en 1998. Mortal Kombat, destruction finale, réalisé par John R. Leonetti, reçoit des critiques encore plus destructrices et fait tomber le désir de franchise dans l’oubli. Après quelques adaptations animées, Mortal Kombat est de retour sur le devant de la scène, avec un nouveau film mis en scène par Simon McQuoid. Déjà disponible aux USA, le film a déjà rapporté plus de 62 millions de dollars de recettes au box-office.

Une longue introduction

Décidément, les adaptations de jeux vidéos semblent être tout simplement maudites. Les studios de cinéma américains ne parviennent pas à mettre en scène une adaptation de jeu vidéo correcte. Ça a l’air au dessus de leurs forces. Et Mortal Kombat ne déroge pas à la règle, tant le film de Simon McQuoid n’est pas à la hauteur des attentes. Globalement, Mortal Kombat est un blockbuster paresseux, qui n’offre rien de réellement renversant. Warner capitalise sur un film d’introduction, préférant en garder sous le coude, ce qui a de quoi entraîner une certaine frustration.

Mortal Kombat : encore une adaptation de jeu vidéo vaseuse

Mortal Kombat n’est donc pas un film, mais plutôt un long pilote d’une série. Simon McQuoid n’entre jamais dans les détails, survole son intrigue et offre des confrontations rapides et sans âmes, histoire de boucler cette introduction rapidement, et sans prises de risques. Ainsi, les combats sont expédiés, et ne laissent pas le temps aux spectateurs d’apprécier la violence graphique mise en place.

Une adaptation une fois de plus ratée

Simon McQuoid a donc préféré rester très proche du matériau de base, en mettant en scène des affrontements aussi courts que ceux des jeux vidéo. Si les combats sont plutôt bien chorégraphiés, ils sont découpés à la scie sauteuse. Simon McQuoid ne parvient pas à faire durer un plan plus d’une seconde, et le découpage des rixes est épileptique. Et c’est franchement dommage parce que la violence du film est relativement agréable. Même si Warner n’utilise pas assez son classement R, les quelques envolées graphiques de violence valent le détour à elles seules. Mais franchement, il y a intérêt à redoubler d’efforts dans les prochains opus, et justifier leur interdiction aux moins de 16 ans sur le sol américain.

Mortal Kombat : encore une adaptation de jeu vidéo vaseuse

Ainsi, dans cette ambiance sur-découpée, Mortal Kombat met également en avant des acteurs terriblement mauvais, une esthétique hideuse qui rappelle parfois des navets visuels comme Dragon Ball Evolution, et surtout, une mise en scène qui a 20 ans de retard. Appuyé par une bande-originale issue de la fin des années 1990, Mortal Kombat donne l’impression d’être un blockbuster sorti au début des années 2000. Heureusement, les personnages sont assez impactant, et suffisamment charismatiques pour donner un peu de punch et d’âme à tout ça. Bref, globalement, Mortal Kombat est un ratage en bonne et due forme, qui satisfera éventuellement les fans des jeux vidéos peu exigeants, ou les spectateurs à la recherche d’une série B abrutissante.