Focus sur Gena Rowlands (1)

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Seuls sont les indomptés (1962) – « C’est facile d’aller en prison »

Pas besoin de papiers pour savoir qui je suis, je le sais

Jack se fait incarcérer volontairement dans le but de désenchaîner un vieil ami.

Le métrage est sans tambour ni trompette, amusant surtout grâce aux pitreries avec l’équidé cocassement dénommé Whisky et, par exemple la réplique « Tu es pire qu’une femme ». Il est aussi un symbole d’insoumission aux diktats modernes : cheval contre automobile. Le personnage principal est un anarchiste, rien ne peut le retenir, il est libre en toute circonstance ; un cowboy anachronique en pleine industrialisation. Sa lutte impossible est contre la société. Les scènes où le héros et son canasson ahanent à escalader les pentes escarpées sont véritablement haletantes.
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Ainsi va la vie (1998) – « Grand-mère empaille les vilains chiens »

Regarde Kermit. Tu crois que c’est facile d’être vert ?

Regarde Kermit. Tu crois que c’est facile d’être vert ?
Birdee apprend dans une émission télévisée que son mari la sganarellise avec sa meilleure amie.
Les personnages sont fort attachants et émouvants, de la grand-mère à la petite fille, surtout lorsque cette dernière désire aller vivre chez un père qui ne veut plus d’elle. L’écriture est fabuleusement fluide et légère. Le scénario est schématique, mais foncièrement efficace. Néanmoins, le message est patent et excessivement simpliste, c’est tout simplement que les hommes sont des salauds.
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N’oublie jamais (2004) – « J’essaie de crever, mais ils veulent pas »

Je n’ai rien d’original. Je suis un homme ordinaire, aux pensées et à la vie ordinaires. Aucun monument ne m’est dédié et mon nom sera vite oublié. Mais d’un certain côté, j’ai magnifiquement réussi. J’ai aimé de tout mon cœur, et c’est plus que suffisant

Duke lit la même histoire racontant l’amourette entre Noah et Allie tous les jours à une femme qui souffre de démence sénile.

Ce métrage insuffle l’envie d’être nicodème, voire langoureux. C’est une véritable leçon sur le grand amour, celui qu’on n’oublie jamais. L’interprétation de Rachel McAdams est réellement remarquable et elle sort cette rom com de la banalité. La comédie romantique est sans doute un genre galvaudé, bouffi de poncifs, mais occasionnellement, c’est vivifiant, surtout quand on visionne un faîte dans le domaine. Néanmoins, passons sur la prévisibilité extrême pour dire que j’ai été davantage captivé par le récit des deux personnes gâteuses dont l’une est la mère du réalisateur que celui des jeunes tourtereaux, ce qui représente tout de même une part infinitésimale en comparaison de l’autre et le film est un paradigme de niaiserie pour lequel j’ai honte d’avoir un jugement si positif. Par contre, l’œuvre assume totalement son aspect fleur bleue réalisée essentiellement pour les midinettes.