La Syndicaliste – « J’étais une mauvaise victime »
Une syndicaliste est trouvée par sa femme de ménage avec un A gravé sur le ventre et un couteau introduit dans la vulve (côté manche). Mais est-elle vraiment la cible d’une machination ?
La première partie qui est censée contextualiser est bien trop didactique ; par contre, le procès et tout ce qui a trait à cette sordide affaire est réellement palpitant. On retient la performance d’Isabelle Huppert, totalement au service du personnage de Maureen Kearney au look kitsch à souhait dont les boucles d’oreilles et les lunettes sont fantaisistes et à la blondeur aveuglante. Jean-Paul Salomé possède un esprit industrieux quand il faut porter l’équivoque à ignescence.
Les Petites Victoires – « Y a plus de bistrots »
Un sexagénaire retourne sur les bancs de l’école pour apprendre à lire.
Une histoire simple et optimiste, une comédie à l’ingénuité désarmante pour un résultat diablement efficace. Les scènes avec les mistons sont d’une curieuse mansuétude. Michel Blanc incarne un Émile bouffi d’humanité. Le tandem qu’il forme avec Julie Piaton fait des merveilles. Le film aborde des thèmes variés comme la désertification des milieux ruraux et la fermeture des commerces toujours sur un ton badin qui assène quelques évidences.
The Covenant – « Si tu coupes la tête des talibans ici, elle repousse ailleurs »
Reconnaissant de l’avoir secouru d’un traquenard en Afghanistan, John essaye d’obtenir un visa de séjour pour Ahmed.
Toujours fondamentalement dépourvu de personnalité propre, Guy Ritchie s’embourbe dans un manichéisme pernicieux. Le film encense le boulot fourni par les traducteurs pendant cette guerre mais cela finit par collapser. Néanmoins, les lésions qu’ont laissées les États-Unis dans ce pays sont judicieusement sondés et l’interprétation de Jake Gyllenhaal est tout simplement charismatique.