Critiques de Beau is afraid, Quand tu seras grand et Le grand cirque

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Beau is afraid – « J’ai avalé du rince-bouche vendredi soir. Ça donne pas le cancer ? »

Beau s’engage dans une aventure surréaliste pour secourir sa mère.

Si je suis assez peu loquace dans le résumé, ce serait parce que le film est plutôt ineffable. Beau is afraid outrepasse la narration par sa déchronologie et ses allégories purement figuratives ; elle est baroque et vertigineuse. Ari Aster fait de ses névroses œdipiennes la locomotive de son Éden. Analysons la scène séminale, celle de la naissance, où l’on voit le protagoniste apte à exister, « Il ne pleure pas » piaille la génitrice ; suite aux admonestations de celle-ci à l’encontre des médecins à cause du silence angoissant du bébé, ils le fessent. Effrayé, l’enfant geint ce qui le marquera durablement dans sa relation avec sa maman.
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Quand tu seras grand – « On ne dit pas des petits vieux mais des résidents »

Le train-train d’habitants d’une maison de repos est perturbé par l’irruption de bambins à cause d’un problème de cantine.

De temps à autre, le film exhume avec rouerie les soucis intrinsèques à l’Éducation nationale et la misère dans laquelle séjournent nos aînés. Le métrage représente avec exhaustivité les différents aspects de la vieillesse et surtout de ce rapprochement intergénérationnel : les apports bénéfiques comme l’instruction de la technologie, les moments d’égarement dont résulte l’emportement d’Yvon envers un gamin dû à sa vésanie, la confrontation avec la mort aussi bien des soignants que des enfants. Le ton est assurément doux-amer : sans angélisme ni misérabilisme, rien qu’un portrait véridique.

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Le grand cirque – « Je préfère avoir un cancer que ta tête »

Un humoriste raté cherche en vain un boulot lucratif quand on lui propose de devenir clown pour les enfants malades.

Si vous êtes rétif au personnage de Booder, autant le dire tout de suite, ce film vous laissera marmoréen. Quant aux autres, ils le trouveront assurément émouvant. Le métrage assène des vérités parfois dures mais toujours avec légèreté tel que les gamins des hôpitaux ne diffèrent pas tellement des autres, « je n’ai pas peur de mourir mais de laisser mes parents seuls » ou encore la fragilité de l’existence, c’est-à-dire que du jour au lendemain, on peut se retrouver en maison de santé.