Critique Maison de retraite : « Sur le ring, tu es la proie et le prédateur comme dans la vie »

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Sorti en quasi concomitance quelque peu scabreuse avec Les fossoyeurs, Maison de retraite présente un casting éblouissant.

Ce film délivre une vision idyllique et utopique des homes, contrairement à l’enquête citée auparavant : vieillards émus à la mort de l’un d’entre eux, un homme cacochyme assurant tout de même à la boxe, un patron d’EHPAD condamné pour maltraitance. Quant à Kev’ Adams, même dénué de toute émotivité, même en nous resservant sa palette d’expressions aussi connue que limitée, il advient qu’il est juste supportable.

Néanmoins, j’ai toujours eu un attendrissement particulier pour les égarements, la désorientation, la drôlerie et les dévergondages des personnes âgées.

Elvis : « Sans bouger, je ne peux pas chanter »

C’est le biopic des biopics, une évangile hagiographique dédiée au King pourtant rien ne lui est épargné : paranoïa due à l’époque de vicissitudes et de tourments liée à une profusion de meurtres parmi les personnalités, prises de pilules et de poids…

L’histoire d’amour n’est pas superfétatoire comme je le reproche souvent, c’est bien la preuve qu’une romance même avec une finalité navrante peut être bien traitée. C’est aussi le portrait d’une Amérique trop prude et profondément raciste que dresse Baz Luhrmann.

En plus, j’ai appris des tas de choses (n’étant pas un fan de la première heure) : même son divorce, qu’il est encore l’artiste solo dont la musique est la plus vendue ou que ses déhanchements étaient jugés obscènes et « qu’ils allaient pousser les enfants à accepter les Noirs ». Un petit mot sur le jeu d’acteurs, Austin Butler est Elvis réincarné surtout pendant les prodigieuses reconstitutions de ses concerts et Tom Hanks, tellement grimé que je l’ai reconnu qu’en voyant le casting, c’est l’autre personnalité à qui est dédié ce biopic, il joue à la perfection.

Jurassic World : « Si vous pouviez changer de t-shirt, ils sont sensibles aux odeurs »

Jurassic World ne se soucie guère de la faisabilité et la vraisemblance des choses : ptérodactyle transperçant en plein cœur quelqu’un à travers la vitre d’un hélicoptère, un autre nageant littéralement après une proie ou encore des dinosaures d’espèces différentes communiquant par une sorte de télépathie.

Le scénario sans grand interêt est une relecture quasiment à l’identique de l’original de 1993, donc prévisible de bout en bout. Autre défaut marquant, le fait d’avoir troqué les animatroniques de Steven Spielberg contre des effets numériques tout pimpants mais en revanche peu convaincants par rapport aux procédés plus artisanaux.

De plus, le film omet volontairement les aspects les plus profonds comme l’affrontement entre l’animal et l’être humain ou bien celui concernant la dangerosité de la science sans conscience.