Un assassinat, un haut personnage de la Cour chinoise impliqué, deux jeunes gens au mauvais endroit au mauvais moment, des méchants vraiment méchants, une épouse insatisfaite et une Japonaise experte en kendô, voyageant en rônin dans une Chine en guerre. Si ce très bon album de Senseï vous rappelle la série Samouraï dessinée par Genêt, rien d’étonnant, le scénario est signé par le même auteur, Di Giorgio.
Efficace, on rentre directement dans l’action, une trame assez classique mais des dialogues de qualité et un rythme très soutenu. Appréciable aussi de découvrir des personnages féminins avec du caractère, jouant un rôle central dans le récit. De la BD d’aventure, sur fond historique, sans humour parasite, concentrée sur la progression de l’histoire.
Vax, lui, combine un dessin réaliste soigné, des personnages bien campés, à un découpage très dynamique, jouant sur les incrustations de cases, les plans horizontaux et une variété qui emporte l’intérêt du lecteur. La mise en page aérée, environ 8 cases par page, sert bien la lisibilité et met en valeur les scènes d’action où Vax excelle, ce qu’il avait déjà prouvé dans Yiu ou la Geste des Chevaliers-dragons. Les couleurs de Denoulet contribuent à une certaine élégance graphique, sans fausse note, … des planches harmonieuses, agréables à l’œil et situant clairement les instants, les lieux.
Un bon début, qui convaincra sans peine les lecteurs de Samouraï, et une série qui pourrait bien se développer. Le personnage principal, Yukio, guerrière japonaise en exil, au passé familial compliqué à peine évoqué ici, a de l’épaisseur et ce serait un plaisir de la voir concurrencer les Kogaratsu et autres « mâles guerriers ».
Retrouvez cette saga chez les éditions Soleil.
Yakabd
