Roku, la magie au service du crime

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Angelina Alcott était un agent des services secrets britanniques fidèle à sa pays… jusqu’à sa mort. Revenu dans le monde des vivants et même fortifiée par la magie, elle a changé de morale. Elle devient Roku, le plus fort assassin de la pègre.

Un récit d’espionnage

une superbe couverture d'Elsa Charretier

Publiée par Bliss éditions, Roku appartient à l’univers de Ninjak et on y retrouve le cocktail mêlant action et espionnage. Le scénariste Cullen Bunn ne perd pas de temps car l’action démarre par une attaque dans un club dès la première page et ne cessera quasiment jamais. Cette première opération permet de monter les pouvoirs psychiques de Roku – elle manipule ses cheveux pour en faire des épées – et les talents de combat de la tueuse mais aussi sa mentalité. Cette femme n’éprouve aucun remord et fait sans ambiguïté le choix du crime. Elle n’a ni passé, ni vie personnelle, à part le meurtre tarifé. Obnubilé par l’argent et l’action, cette mercenaire accepte de récupérer une nouvelle arme avant sa mise aux enchères sans chercher à connaître les commanditaires. Mais, par un cliffhanger à la fin du premier épisode, elle découvre que cette arme est une fillette car des scientifiques lui ont greffé une puce à l’arrière du cou qui la transforme en récepteur de secrets. Roku fait alors le choix de protéger cet enfant et donc d’oublier sa mission. Trois groupes se mettent en place autour de l’enfant : Roku, une agence gouvernementale et le prêtre des lames combattant torse nu tatoué qui maîtrise par l’esprit tous les objets tranchants. Si cet ennemi est plutôt intéressant, on peut regretter que les motivations des différents groupes restent inconnues.

Une mercenaire en crise

Une mercenaire redoutable

Occupant presque toutes les cases, Roku est au centre de ce récit. Experte en arts martiaux et sans morale, cette rousse aux longs cheveux mortels fait penser à Médusa la reine inhumaine. Roku s’oppose d’ailleurs au départ à la blonde Ember-1. Le cadre géographique reprend aussi les lieux du crime vus de l’occident. Le crime est à l’étranger dans des pays « exotiques » et des ennemis des États-Unis : l’Asie et Moscou. Roku va évoluer au cours du récit. La mercenaire découvre l’héroïsme en même temps que la tristesse. Elle s’humanise par cette responsabilité nouvelle et devient humaine en s’occupant d’un enfant. Comme pour chaque titre de cet éditeur, ce volume compile à la fin des bonus l’ensemble des couvertures y compris les versions limitées mais surtout des pages du dessinateur avant la colorisation.

Roku est un récit complet d’action efficace. Il permet d’en savoir plus sur une héroïne aperçue très vite dans l’univers partagé de Ninjak. Même si le récit n’a rien de novateur, il se lit agréablement et présente un personnage à l’avenir prometteur.

Si cette critique vous a intrigué, vous pouvez retrouver un article sur les principaux héros Valiant sur ce lien et un autre présentant Ninjak ici.