Ocelot le chat qui n’en était pas un, un périple « Disney » réussi

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Seriez-vous prêts à embarquer pour une visite inédite de Paris à travers les yeux d’un ocelot? C’est une proposition qui vous est faite par un duo d’artistes talentueux, Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël. Les éditions Delcourt vous proposent en librairie depuis août dernier, une histoire intitulée Ocelot, le chat qui n’en était pas un.

Il faut déjà savoir qu’un Ocelot, c’est un félin qui vient d’Amérique du Sud que l’on peut toutefois croiser en quelques endroits d’Amérique du Nord. La présence d’un tel animal ne passerait donc pas inaperçue dans un pays comme la France. Dans cet album, on suit le périple d’un Ocelot hors normes qui est devenu un animal de compagnie d’une riche héritière. Lors d’une pause à Roissy, il se retrouve séparé de sa maîtresse. Il va croiser la route d’une joyeuse troupe de chats bigarrés qui vont changer à jamais sa perception des choses.

Une équipe bien rodée aux commandes d’Ocelot

Il n’est jamais facile de rester objectif lorsqu’on parle d’un artiste qu’on apprécie. On avait eu l’occasion de rencontrer Jean-David Morvan lors d’une édition du festival d’Angoulême. Malgré un emploi du temps chargé, il avait pris le temps de répondre à toutes nos questions. Ce célèbre scénariste est originaire de la ville de Reims. Il a débuté par la publication de fanzines. La série qui l’a fait connaître auprès du grand public est Sillage (premier tome débuté en 1998) qui est devenue une référence dans le domaine de la science-fiction. Le dernier tome est sorti en 2015. Morvan co-signe le scénario d’Ocelot le chat qui n’en était pas un avec Séverine Tréfouël. Ce n’est pas leur premier travail en commun puisqu’ils ont débuté en 2009 avec Youth United. Agnès Fouquart s’occupe de la partie graphique avec brio.

Une belle aventure parisienne à la Disney pour les petits

Ne vous attendez pas à un récit compliqué traitant de questions existentielles. Ocelot le chat qui n’en était pas un s’adresse aux enfants. Malgré la simplicité des aventures de Doudou (le héros), on se laisse embarquer dès les premières pages. La patte d’Agnès Fouquart est particulièrement agréable, elle prend soin de donner aux félins de nombreuses expressions. Le style très cartoon permet de donner un certain dynamisme à l’oeuvre. L’une des forces de la dessinatrice, ce sont ses décors particulièrement riches qui donnent une belle vision de la capitale.

Jean-David Morvan et Séverin Tréfouël ont livré une histoire sympathique qui plaira aux petits et à tous ceux qui ont su garder leur âme d’enfant. On pense en suivant les périples de ces chats au classique de Disney, les Aristochats. De l’humour, des situations rocambolesques font d’Ocelot un agréable moment et c’est tout ce que l’on demande à ce genre de bande-dessinée. En étant un peu plus pointilleux, on aurait pu souhaiter que leurs aventures ne se résument pas à une visite touristique de Paris, qu’on explore un peu plus les spécificités d’Ocelot par rapport à ses autres compagnons. Ocelot le chat qui n’en était pas un est censé être un one-shot et connaissant les autres oeuvres de Morvan, on sait que l’auteur sait à merveille explorer différentes thématiques. On recommande chaudement Ocelot à ceux qui souhaitent s’aérer l’esprit durant ces périodes tranquilles ou bien tout simplement partager un bon moment avec leurs enfants.