Décidément, c’est son année ! Le 17 octobre dernier, la canadienne Margaret Atwood a reçu le prix Franz Kafka 2017 à Prague. Retour sur un succès bien mérité.
Créé en 2001, unique prix littéraire international décerné en République tchèque, le prix Franz Kafka porte le nom de l’écrivain pragois d’expression allemande et de religion juive Franz Kafka (1883-1924). Il récompense ainsi les auteurs dont l’oeuvre en dénote l’influence. La romancière de 77 ans a déclaré : « Ce prix est tout à fait spécial pour moi car le premier essai indépendant que j’ai écrit portait sur Franz Kafka, dans les années 1950. J’ai lu à cette époque-là, non seulement la biographie de Franz Kafka mais toute son oeuvre et je m’en souviens très bien ».
Elle succède donc à l’Américain Philip Roth (2001), au Japonais Haruki Murakami (2006), au Français Yves Bonnefoy (2007), à l’Israélien Amos Oz (2013) et au Tchèque Vaclav Havel (2010).
La servante écarlate, son livre phare
Traduite dans une cinquantaine de langues, Margaret Atwood est l’auteure de 17 romans, de sept livres pour enfants et de près de deux douzaines de recueils de poésie. Dans son roman le plus connu, La Servante écarlate (en V.O : The Handmaid’s Tale), elle décrit un futur apocalyptique d’une société dominée par une secte qui transforme les femmes fertiles en esclaves sexuelles. Cet ouvrage de science-fiction publié en 1985 a inspiré un film, un ballet, un opéra et plus récemment, une série télévisée. Avec la talentueuse Elisabeth Moss interprétant le premier rôle féminin, la série diffusée cette année a d’ailleurs raflé pas moins de 8 Emmy Awards, dont celui du Meilleur scénario pour une série télévisée dramatique.
Parmi ses ouvrages les plus appréciés figurent aussi La Femme comestible paru en 1969 (titre original : The Comble Woman), L’oeil du chat publié en 1988 (Cat’s Eye), ou encore Le Dernier homme qui a vu le jour en 2003.
Pour le jury, ce prix récompense « le travail de toute sa vie ». Son dernier livre, publié lors de la rentrée littéraire de septembre 2017 aux éditions Robert Laffont s’intitule C’est le cœur qui lâche en premier.