Dès le 13 octobre, les éditions Urban comics vont réjouir les amoureux d’histoires en tous genres avec la sortie du premier volume de la bande dessinée The unwritten en édition cartonnée.
La magie des plumes
Tous les ingrédients pour une déclaration d’amour à la littérature réussie et intelligente sont réunis dans The unwritten. Les plumes de Mike Carey et Peter Gross s’entremêlent chacune à leur manière, le premier à l’écriture et le second au dessin. Textes et illustrations s’épousent à merveille dans chacune des planches, se sublimant l’une l’autre. Dans ces décors qui ne distinguent plus la réalité de l’imaginaire, les styles se croisent pour tisser une aventure fabuleuse qui pousse le lecteur à s’interroger sur l’impact que les histoires peuvent avoir sur le monde.
L’identité perdue de Tom Taylor
Le héros de cette aventure est Tom Taylor, ou bien Tommy Taylor, ou bien les deux. Tommy Taylor est un personnage créé par le père de Tom Taylor. Son père ayant disparu suite à la parution du douzième tome contant les périples du jeune sorcier, Tom Taylor est devenu l’idole des fans qui l’identifient tous au jeune héros. A raison peut-être ? Une étrange prophétie présente dans les livres porte à croire que Tom Taylor n’est autre que la réincarnation de Tommy dans notre réalité. Suite à cette révélation, Tom va être confronté à une mystérieuse secte secrète qui a compris l’importance du pouvoir des mots et s’en sert pour contrôler les masses d’hommes et de femmes qui les écoutent.
Une réflexion profonde sur le pouvoir des mots
De rêveries enfantines en manipulations médiatiques, les deux brillants auteurs de The unwritten mènent une réflexion profonde sur l’impact qu’on les mots, que ce soit de manière individuelle ou collective. En nous faisant rêver tout en nous tenant en haleine, ils nous montrent comment de simples histoires façonnent un homme, influent sur son comportement et sur sa vie entière. Ils nous expliquent comment une simple information peut changer notre vision du monde. Au-delà de cette influence personnelle, les auteurs s’attachent à aborder des sujets plus globaux comme la religion, la philosophie, le fanatisme ou encore la manipulation politique. A la fin du recueil, Paul Cornell (le scénariste de Doctor Who) tiendra ces propos très justes à propos des auteurs :
C’est la deuxième façon dont ils font de la littérature, évidemment : ils écrivent sur la littérature. Ils veulent nous montrer comment la fiction peut distordre la réalité
Une boîte à surprises source d’émerveillement
Jamais ennuyant, toujours passionnant, The unwritten varie les plaisirs. Ne vous laissez pas abuser par ses passages aux allures de contes de fées ! The unwritten peut se montrer dur et sanglant. Plein de charme, de rêve, de lumière mais aussi d’ombre, The unwritten est à lire avec des yeux d’adulte mais un cœur d’enfant. Et pour combler celui-ci vous trouverez en bonus de cette superbe édition de nombreuses pages gorgées d’une multitude de surprises qui vous en apprendront énormément sur la genèse de cette fantastique histoire.
En conclusion de ce premier des six volumes prévus, les auteurs demandent aux lecteurs quelle histoire lue enfant garde pour eux une grande résonance et un grand pouvoir. Là où je répondrais celles écrites par l’incroyable Gudule, les enfants des générations à venir pourront très certainement répondre celles de Mike Carey et Peter Gross.