Critique « Ghost War » chez Soleil : les robots attaquent !

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Avec Ghost War, sorti en juin, les éditions Soleil se lancent une nouvelle série de science-fiction, scénarisée par Jean-Pierre Pécau (L’Histoire secrète, Jour J). JustFocus vous dit ce qu’il en pense.

Des robots pour du pétrole ?

En 2030, les réserves de pétroles devenues rares sont convoitées par des cartels violents. Un groupe de robots attaque un village de Norvège. Une serveuse tireuse d’élite Ida Mäkinen s’allie avec un travailleur du pétrole Terry Mc Krane pour défendre les habitants.

L’action démarre très vite dès les premières pages par l’attaque de plusieurs armures sur une station pétrolière. Peu à peu, le lecteur se rend compte que toute la ville est prise d’assaut sans espoir d’une aide extérieure car même les avions envoyés par l’armée sont détruits. C’est une prise d’otage de tout un village mais un groupe d’habitants décide de résister. Ce scénario fait penser à un film de Carpenter. Des enfants viennent aussi les aider en fin de volume et apportent l’insouciance de la découverte du danger – ils savent tirer un missile grâce à un entraînement sur des jeux vidéo. En ce début de série, les mystères restent nombreux – qui attaque ce village et pourquoi ?

Une vision originale du futur

L'homme et la machine associés

On est dans une science-fiction rurale. Pour une fois, on ne se retrouve pas plongé dans une métropole gigantesque mais dans la campagne près du cercle polaire. Le monde a donc peu changé en dix ans mis à part ces robots. Le lecteur a un sentiment de familiarité qui renforce l’inquiétude car l’action est crédible. Le duo entre Terry homme d’action et Ida, une surprenante fille de la campagne fonctionne bien. Elle est très sarcastique vis-à-vis de cet homme qui prétend la défendre alors qu’elle est très capable de le faire seule.

Un dessin au service de l’action

Un début fracassant

Stefano Martino, dessinateur italien travaillant à la fois pour la France et les États-Unis réalise un joli design des véhicules. Même si ces robots sont une influence venue du manga, le dessin est très franco-belge avec des cases bien séparées même si les personnages sortent parfois de la case pour renforcer l’action. Les personnages prennent peu de place dans le dessin car il y a peu de gros plans. La lecture est très agréable et variée par l’organisation des pages en de grandes cases verticales dont l’organisation change parfois à chaque page. Les décors très réussis sont très présents. L’ambiance d’action en hiver est amplifiée par les couleurs numériques qui tournent autour du blanc de la neige et le bleu.

L’aube rouge est un bon lancement pour cette nouvelle série prévueen trois tomes. Science-fiction et action sont au rendez-vous et l’ensemble, agréable à lire, donne envie de suivre la suite.