Justice League : critique du dixième et dernier tome

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La série Justice League continue chez Urban Comics avec la parution le 21 octobre dernier du tome 10. On arrive presque à la fin des New52, Darkseid est mort et les choses ont changé pour tous les membres de la Ligue. Une pincée de pouvoirs divins par-ci, un Batman collé à un fauteuil par-là, bienvenue dans La guerre de Darkseid – Partie 2 !

Après la lecture du premier tome, on laissait nos justiciers dans une position délicate après la mort de Darkseid. Batman a hérité du fauteuil de Mobius, devenant ainsi le dieu de la connaissance. Le Pisteur Noir a choisi Flash comme hôte, le faisant devenir le dieu de la mort. Superman est devenu le dieu de la force, Shazam le dieu des dieux et Lex Luthor, toujours aussi fou, est devenu le nouveau dieu d’Apokolips, récupérant l’effet Oméga suite à la disparition du plus grand ennemi de Superman. Green Lantern a perdu ses pouvoirs en voulant sauver Oa, Wonder Woman reste la déesse de la guerre et Mister Miracle est toujours de la partie ! Ainsi commence ce nouveau (et dernier !) tome de Justice League, avant le relaunch Rebirth. On assiste à l’alliance des ces nouveaux dieux avec le Syndicat du Crime, pour combattre l’Anti-Monitor redevenu Metron.

Justice League: Une oeuvre solide

Ce volume est tout simplement époustouflant de part sa construction, son histoire et surtout son scénario qui frôle la perfection ! La saga New52 a divisé les puristes, mais ce numéro est là pour réconcilier tout le monde avec l’univers DC. Le tome précédent avait déjà placé la barre très haute, et la suite n’est là que pour nous satisfaire, et surtout apporter une conclusion à cette Darkseid War.

Dessiné en grande partie par Jason Fabok (Batman Eternal), et complété par Francis Manapul (The Flash), l’histoire gagne en cohérence et en beauté. Les scènes de combats sont magnifiques et fluides, les visages gagnent en expression et la colorisation des planches amène un côté léger à l’ensemble, qui est appréciable tant l’histoire peut sembler lourde et détaillée. L’histoire écrite par Geoff Johns est ainsi mise en images de manière remarquable.

img_comics_10156_justice-league-tome-10Vivement critiqué, le relaunch débuté avec Flashpoint, malgré ces nombreuses incohérences et ses explications torturées concernant la continuité, se termine ici. Et on peut remercier Geoff Johns de ne pas tenir compte de certains éléments et d’aller droit au but.

Un numéro plein de combats, avec une Wonder Woman omniprésente en guise de narratrice. Certes, on peut reprocher à Geoff Johns de ne pas beaucoup mélanger cerveau et muscles mais de temps en temps, en prendre plein les yeux juste pour le plaisir d’assister à de beaux affrontemens, ça fait plaisir ! Le matériel de base peut se le permettre tant l’histoire est riche. On connait les personnages, et puis la guerre, cela laisse des traces !

D’ailleurs, dans les dernières pages qui lancent le futur Rebirth, on comprend bien que le passé va laisser des séquelles, mais le relaunch va aussi servir à effacer certaines choses pour, on espère, ne garder que le meilleur.justice-league-univers-hors-serie-2-guerre-darkseid

Outre les dessins, le point positif de ce tome 10 est de découvrir nos héros transformés en dieux. Voir ce bon vieux Batman qui ne veut pas lâcher le fauteuil de Mobius, avec un costume à LED, Superman qui brille dans la nuit, un Lex Luthor débordant de rage et de pouvoirs nous amuse et nous en met plein les yeux. Une façon de changer pour un temps le design de ceux que l’on connait depuis longtemps.

Certaines questions n’auront pas de réponses dans ce numéro, puisqu’elles trouvent des réponses dans des petites histoires parallèles, elles-aussi publiées chez Urban dans un hors-série Justice League Univers, présent en kiosque. Petit point négatif du volume, puisqu’on aurait aimé avoir ces réponses, même courtes.

En résumé, un scénariste qui sait où il va en s’asseyant sur les défauts passés, des dessinateurs au top de leur art, pour un final en apothéose. L’arc le plus marquant de la période New52 prend ainsi fin avec ce dixième et dernier volume de Justice League, après 50 numéros pour la plupart largement dispensables. Mention spéciale à l’humour, présent à travers le personnage de Green Lantern ! Il ne reste plus qu’à espérer que Rebirth prendra la relève de la plus belle des manières, surtout que le chemin tracé lui ouvre la voie de la plus belle des façons…