Les Géants Tome 2 : Siegfried et le Géant de l’eau

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La collection Tchô de Glénat s’adresse plus particulièrement aux jeunes publics. Elle fait suite à la naissance de la création du personnage créé par Zep, Titeuf. « Les Géants tome 2 » figure parmi les séries de son catalogue. Ce projet est le fruit d’un trio d’artistes talentueux composé de Lylian, Christ et Lorien. Après un premier tome où l’on faisait la rencontre d’un géant végétal, place à Siegfried, un jeune garçon frappé d’un handicap.

Les Géants, c’est avant tout une histoire teintée de fantastique où des enfants entrent en symbiose avec des forces de la nature. Erin est la première protagoniste de cette saga. Elle souffre terriblement en raison de la perte de ses parents dans un accident. Victime de brimades, elle est sauvée in extremis par un géant végétal. Pendant la même période, une firme multinationale du nom de Crossland Corporation trouve un Géant mystérieux en Arctique.

Dans le second tome, place à Siegfried, un jeune allemand issu d’un foyer favorisé. Ses parents sont toujours en vie mais ils le confient sous la bonne garde de Slimane, un homme très qualifié. Le jeune garçon est atteint d’un handicap physique et souffre de l’absence régulière de sa famille.

Les géants: L’équipe créative

On retrouve au scénario Lylian. Eh oui, il s’agit du même scénariste présent sur le succès faramineux de la quête d’Ewilan. On vous parle bien du chef-d’œuvre de Pierre Bottero en BD.

Pour toute la partie graphique, Paul Drouin se charge d’illustrer au mieux ce récit qui fait la part belle à l’écologie. il assure la direction graphique de l’intégralité de la saga. Les expressions arborées par les protagonistes humains sont simples mais correspondent parfaitement aux séquences écrites par l’auteur. La partie la plus intéressante concerne la réalisation des Géants. Leur design est original, chacun possède des caractéristiques en adéquation avec ses compétences. Pour les Géants Tome 2, James Christ prend la relève tout en suivant les consignes de Paul.

Lorien réalise un travail de toute beauté au niveau des couleurs. Il s’adapte avec une certaine aisance aux terrains de jeux de chaque force de la nature. Pour ce nouveau volume, Adryel maîtrisant l’eau, le coloriste puise dans différentes nuances de bleu afin de pouvoir représenter au mieux les pouvoirs du personnage.

 

De jeunes héros en harmonie avec la nature

Les qualités ne cette nouvelle saga ne se résument pas uniquement aux dessins. On prend plaisir à découvrir ce jeune garçon qui colle bien à la nouvelle génération d’aujourd’hui. C’est un fin observateur, qui maîtrise les outils technologiques qui sont à sa disposition. Il sait que la situation actuelle n’est pas normal et pose donc les bonnes questions, quitte à remettre en question le comportent des adultes.

Bien entendu, ce n’est pas la première oeuvre à mettre en scène un enfant nouant une relation particulière avec un géant. Les férus d’animation se souviennent du Géant de fer, splendide long-métrage qui exploite brillamment l’amitié fusionnelle entre un garçon et un géant de métal.
Toutefois, dans Les géants, il y a une critique assez claire du monde actuel et des moyens utilisés par les lobbys pour arriver à leurs fins.

De plus, Erin et Sigfried développent une relation symbiotique avec les géants qui s’apparente plus au lien existant entre Venom (ami / ennemi en fonction des arcs de Spider-Man chez Marvel).

Il ne risque pas d’y avoir de redondance dans le scénario étant donné que chaque nouvel ouvrage fait place à un nouveau binôme enfant-géant. Une histoire en perpétuel renouvellement.

Le tome 2 des Géants nous livre des duettistes singuliers, Siegfried et Adryel, qui risquent d’être des alliés de poids dans l’affrontement opposant les forces de la nature à la firme.