Exposition ETERNEL FEMININ, parole à Léa Chassagne

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Interview de l’illustratrice Léa Chassagne lors de son exposition ETERNEL FEMININ. Découvrez son univers avec nous.

Léa Chassagne est une artiste, illustratrice, directrice artistique, graphiste originaire de Paris. Elle expose à la Slow Galerie du 11 mai au 03 juin 2017. Découvrez ou redécouvrez cette artiste aux multiples casquettes à travers ses photomontages et ses collages. 

 

-Si tu devais décrire ton univers à quelqu’un qui ne le connaît pas encore en quelques mots ?

Mon univers est joyeux, luxuriant, coloré, inscrit dans la nature dans des mondes imaginaires, surréalistes et vivants.

 

-Est-ce que tu trouves ton inspiration chez toi, via Internet ou à l’extérieur ?

Partout, c’est ce qui est chouette aujourd’hui. On voit beaucoup de choses tout le temps, des publicités, des expos, de la musique, des films dans lesquels on retrouve mon sujet, la femme.

 

-Combien de temps mets-tu pour créer ?

C’est assez aléatoire, parfois une idée vient tout de suite et la réalisation est longue, parfois l’inverse. J’ai des envies mais pas forcement de sujet. Généralement, je mets 5 jours ouvrés étalés sur 1 mois. Lorsque j’utilise 50 images, j’en ai cherché 200 donc la recherche est longue. 

 

-As-tu des projets de collaboration avec d’autres artistes ?

J’ai pu faire quelques pochettes vinyles et un livre va sortir avec 50 couvertures de livres imaginées par 50 illustrateurs qui ont choisi un livre qui les a marqués mais j’ai plutôt des commandes de presse en ce moment.

 

-Pourquoi avoir choisi cette technique plutôt qu’une autre ?

Ce n’était pas vraiment un choix, je suis arrivée dans une agence de publicité dans laquelle ils faisaient du photomontage, je m’y suis mise même si je préférais le crayon. Photoshop donne une souplesse, on peut travailler n’importe où, quand on a un trou entre deux boulots, c’est plus facile que de sortir ses ciseaux et sa colle a côté du patron. J’ai toujours aimé prendre le corps de quelqu’un et lui coller une autre tête.

 

-Quelles sont les premières étapes de votre travail ? Un croquis ? Une image ? L’imagination ?

Tout dépend de ce qui me donne envie. Parfois lors d’une recherche d’images, je tombe sur une autre image qui va m’inspirer le prochain dessin, je me dis ce personnage a une pose incroyable, j’ai envie de le mettre dans un autre décor, ou je vais voir quelque chose qui m’inspire et je vais faire un croquis. Je croise assez vite la recherche d’image et mon idée pour voir si c’est réalisable car c’est une contrainte de devoir faire avec ce qui existe.

 

-Quel artiste du passé voudrais-tu rencontrer ?

Salvador Dali. Il avait l’air d’être rigolo.

 

-Une œuvre favorite ?

Non, j’aime beaucoup de choses, beaucoup de styles différents et ça se ressent dans mes œuvres.

 

-Quel est ton rêve d’artiste ?

J’aimerai bien faire une belle affiche de festival de musique, peut-être de l’électro ou de la pop. J’aimerai bien voir mes illustrations en grand dans le métro.

 

– Qu’est ce qui est le plus gratifiant lors de tes expositions ?

C’est gratifiant de voir que ça peut procurer du plaisir, des sourires à certaines personnes, on se fait plaisir à soi-même d’abord en espérant que ça sera contagieux.

 

Comment imagines-tu l’avenir de l’art ? Celle du collage ?

Le principe du collage, c’est le surréalisme avec un collage plus brut. L’avenir c’est le mix des médiums, c’est ce que je fais en prenant des peintures, en les détournant et en les mixant avec d’autres images. Le croisement des médiums c’est ce qu’on voit en ce moment, les illustrations fixes qui ne sont pas des vidéos, pas des gifs mais où on retrouve un seul élément qui bouge.

 

-L’appellation artiste te convient-elle ?

Je suis plus à l’aise avec illustratrice car les gens attendent moins de choses de vous, ils abordent la chose de manière plus décontractée. Lorsque l’on dit art, artiste, les gens pensent qu’il faut comprendre quelque chose, ils se mettent la pression et ne s’autorisent pas à juste apprécier ce qu’ils voient. 

 

-Est-ce difficile de combiner l’activité artistique et le métier de graphiste et de directrice artistique ?

C’est pas toujours évident, ce n’est pas le même monde même si ça reste un travail sur logiciels. J’ai un statut privilégié pour l’instant donc j’ai beaucoup de chance.

 

Léa Chassagne ETERNEL FEMININ

Une exposition haute en couleurs et en bonne humeur, baignée dans le kitsch des années 80, des figures antiques et plus modernes laissant la place principale à la femme. Des inspirations inspirantes qui valent le détour dans la galerie. Adeptes du surréalisme, foncez. 

Slow Galerie
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Site de Léa Chassagne