Critique « Baby Ballroom » S1 (Netflix): introduction à la danse de salon !

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Baby Ballroom est une série documentaire Netflix d’origine anglaise. Elle nous présente les apprentis danseurs de l’école de danse Zig Zag dirigée par Warren et Jane Phillips, deux anciens danseurs professionnels.

Cette première saison de Baby Ballroom nous introduit à une demi-douzaine de couples de danseurs. Ces derniers, entre 7 et 25 ans, se confrontent régulièrement lors de compétitions de danses de salon ou de danses latines.

L’univers de la danse de salon est peu connu et peu exploité dans le monde des séries. En effet, même si on danse depuis des décennies et que les compétitions comme Danse avec les Stars cartonnent, on sait peu de choses sur les coulisses. Les aventures de jeunes danseurs anglais pour la plupart et de leurs familles sont rassemblées dans Baby Ballroom.

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Les parents s’impliquent tous beaucoup. On distingue deux catégories : ceux qui sont d’anciens danseurs et ceux qui ne le sont pas. Cependant, dans la série, aucun des parents ne semble se désintéresser du travail de leur enfant. On a la sensation que tout le monde s’entend bien et c’est parfois un peu étrange et peu crédible. Cela dit, les personnages présentés restent peu caricaturés. Ils ont certainement l’habitude de la caméra avec la notoriété naissante de leur enfant. On les sent très à l’aise.

Le casting a été très bon en particulier pour le choix du couple Warren et Jane et leurs filles India, Alicia et Savannah. Parmi ces triplées de 17 ans, seules India et Alicia ont fait le choix de poursuivre une carrière de danseuse. Savannah, elle, se passionne pour la physique et les maths. Elle rêve d’aller sur la Lune. Le trio fonctionne bien en interview et elles sont assez sympathiques à l’écran.

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Le format de ces 8 épisodes de 45 minutes ressemble à celui d’une émission de téléréalité. Baby Ballroom se compose d’interviews des participants et des instants de vie pour illustrer les propos. Une voix off est aussi présente, parfois un peu trop. Les danseurs, et en particulier les plus jeunes, sont très attachants. Ce sont eux qui garantissent la fraîcheur de la série.

Le montage laisse parfois à désirer. Les danses des participants sont bien mises en valeurs, celles des autres sont très vite éclipsées. Les spectateurs ne peuvent donc pas juger les performances des autres compétiteurs. De plus, de nombreuses images se retrouvent d’un épisode à l’autre.

Le générique de Baby Ballroom ne tranche pas non plus assez. En effet, c’est la même voix off qui commente la série et le générique, ça nous rend confus. Cela aurait été agréable d’avoir une présentation des différents danseurs durant le générique.

Le montage crée aussi une sorte de compétition entre les personnages. Les spectateurs s’attachent aux personnalités et ont rapidement des préférences pour certains danseurs et certaines danseuses.

Les émotions des participants sont plutôt bien exploitées. Les parents et les enfants laissent facilement transparaître leurs déceptions et leurs joies également. Encore une fois, même si la plupart semblent sincères, certaines séquences paraissent écrites ou du moins mises en scène. En effet, la découverte de la passion de la danse d’un des enfants par son école n’était clairement pas naturelle. De plus, tous les parents semblaient au courant de la surprise de Warren et Jane lors de la dernière soirée. La limite entre le documentaire et la série est bien là. La spontanéité des interviewé(e)s laisse parfois à désirer. 

Une saison deux est disponible dès à présent sur Netflix. Cependant, on se demande ce que l’équipe de Baby Ballroom peut apporter de plus pour cette nouvelle saison. L’ouverture de la fin la rend imprécise.