The 100 saison 4 : critique du season premiere

0
400

The 100 a fait son retour le 01 février dernier pour une saison 4 qui s’annonce presque comme une saison-testament. Du moins le premier épisode en donne-t-il un avant-goût. 

Et il faut dire que la saison 4 commence sur les chapeaux de roues. Ces quelques quarante minutes d’épisode ont un goût nouveau, qui marque un passage à la maturité autant pour les personnages que sur le plan narratif. The 100 a toujours eu, à mon sens, une certaine avance sur un certain nombre de teen-dramas diffusés sur la même période : ses enjeux, ainsi que son contexte post-apocalyptique sont sujets à davantage d’expérimentations du point de vue de la caractérisation morale de ses personnages coincés entre une adolescence avortée et un sens des responsabilités précoce. 

La série a, entre autres, su éviter l’écueil redondant des amourettes impossibles et des last minute rescue en maintenant l’équilibre entre l’humanité de personnages attachants et la cruauté du monde dans lequel ils évoluent. Le season premiere est à ce titre une réussite, d’autant plus que j’étais personnellement sceptique quant à sa capacité à dépasser les événements (internes et externes) de la saison précédente qui avait vu l’évincement bâclé de l’un des personnages les plus progressistes de la série (et du genre en général), à savoir Lexa. 

Mais ce premier épisode relance le dynamisme de la série en mettant les personnages face à l’implacabilité des choses, ouvrant des champs de possibilité nouveaux et stimulants : les centrales nucléaires sont en train de fondre, entraînant une hausse de la radioactivité mettant à mal la pérennité de l’espèce humaine. Cet événement, en ce qu’il octroie toutes les préoccupations anodines et futiles que peuvent rencontrer les personnages en comparaison à leur situation de mortels, devrait permettre à la série de rebondir au-delà de la « guerre des clans » qui les a occupé pendant les trois premières saisons.

the100

En dehors de ces considérations, il faut prendre note des brèves mentions de Lexa, dont il semblerait que les scénaristes aient bien saisi la portée (inattendue) de sa disparition pour de nombreux fans qui avaient parlé de boycotter la saison 4 en guise de revanche. A ce jour, son personnage semble loin d’être oublié (et encore heureux !) puisque son héritage politique est sujet à discorde pendant tout l’épisode, quand la Ice Nation s’empare du pouvoir de force en envisageant de massacrer les membres du skaikru menés par Clarke. Mais c’est surtout la mention de l’amour que cette-dernière portait à Lexa qui soulage et émeut, puisque les manifestations du deuil de Clarke avaient été jusqu’ici minimes et l’on espère, à ce titre, qu’il y en aura d’autres au cours de la saison. 

Enfin, c’est aussi Octavia qui capte l’attention ici puisqu’elle semble en route pour un chemin de croix épineux, au même titre que Bellamy, complexe et intéressant : ayant pleinement adopté l’esprit revanchard (« le sang doit répondre par le sang ») des grounders, elle avait tué Pike à la fin de la saison dernière. Comment va-t-elle évoluer maintenant, et pourra-t-elle continuer à travailler avec ses amis bien qu’ils ne partagent a priori pas leur conception diplomatique des choses ? On espère que cette idée, esquissée à quelques reprises déjà, continuera d’être exploitée en profondeur. Après tout, Octavia a toujours été en marge. La suite dans le prochain épisode…