[Critique] Seekers and Finders, le nouvel album de Gogol Bordello

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Gogol Bordello revient avec Seekers and Finders, 4 ans après Pura Vida Conspiracy. Le groupe nous offre un cd de 38 minutes fidèle à leur style, le gypsy punk.

 

Gogol Bordello, gypsy punk, Seekers and Finders

Mêlant musique tzigane traditionnelle d’Europe de l’Est et des Balkans avec du punk, Gogol Bordello s’est fait connaître grâce à une musique festive, parfois mélancolique, aux paroles toujours politiques.

Le groupe assure depuis le début des années 2000 des concerts avec une énergie extrêmement communicative, portés par le frontman très charismatique Eugène Hütz.  Alors, quoi de nouveau pour les gypsy punk New-Yorkais ?

 

Seekers and Finders reste un album de Gogol Bordello…

Gogol Bordello ne se renouvelle pas tellement. Après tout, ce n’est pas un problème. Leur style est ce qui les a fait connaître: pionniers de la mouvance gypsy punk, leur communauté n’attend pas moins que des riffs dansants et rebelles. Le premier morceau de Seekers and Finders, Did It All, donne le ton, grâce au violon fou de Sergey Ryabtsev et aux rythmes punk du batteur Alfredo Ortiz. Gogol Bordello nous invite à un nouveau voyage: on retourne à la maison avec la même famille mais en passant par des chemins différents.

Walking on the Burning Coal et Break Into Your Higher Self sont dans la même veine. Ce sont des morceaux qui nous invitent à rejoindre le groupe dans une danse qu’on connaît déjà, mais toujours plaisante à réaliser.

« Keep inside that avalanche of joy
That shining light of luminescent eyes, ahoy ! »

Gogol Bordello invite la chanteuse d’origine russe Regina Spektor sur le titre éponyme de l’album, Seekers and Finders.

Les voix des deux chanteurs se mêlent parfaitement et portent la mélodie. Le titre suivant, Familia Bonfire Ball reste un morceau typique de ce que le groupe est capable de meilleur.

 

…Mais explore de nouvelles sonorités

Grâce à Clearvoyance, Gogol Bordello s’éloigne des parties endiablées de tous les autres titres.

Le morceau s’ouvre avec une basse un peu dub qui portera toute la chanson. On entend des percussions aux rythmes bossa et du marimba. Eugène Hütz chante les états d’âme d’un immigrant dont la vie est riche grâce à ses voyages et ses rencontres.

« Officer oh don’t you know, I got a family wherever I go.

Besides my love to share I ain’t got nothing to declare »

Saboteur Blues revient plus puissant, après un morceau posé comme Clearvoyance. Le violon se même aux power chords des guitares et le titre entier nous fait bouger la tête. Love Gangsters en est la suite logique.

If I Ever Get Home Before Dark est un très belle chanson. Elle est construite sur un crescendo qui, à la fin, laissera exploser tout son potentiel. Le groupe nous invite ensuite à apprécier You Know Who We Are.

L’album se finit sur Still That Way, une balade épique qui conclut en beauté ce nouvel opus.

Gogol Bordello, seekers and finders, gypsy punk

Seekers and Finders est un album qui plaira aux plus anciens fans et aux curieux qui voudraient découvrir le groupe.

Gogol Bordello livre un album enthousiaste, au plus proche de ce qu’ils donnent en concert.